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Ces Machines qui ont croqué le Marché

01/05/2010

Je viens de terminer de traduire un article paru le 20 Mai sur le site de Business Week, et qui aborde l'évolution contemporaine du Marché aux Etats-Unis, ayant abouti au Flash Krach du 6 Mai. Criant de vérité, cet article décrit un marché décentralisé, dirigé par des ordinateurs et qui échappe à tout contrôle. Il amène à se poser cette question: sommes-nous allés trop loin dans la "computerization" et le développement à outrance des Echanges électroniques ?


En 1982, Clarence Woods était un jeune diplômé de l'Université de Baltimore. Tout juste sorti de l'Ecole, à sa grande surprise, le monde de la Finance lui fait un appel du pied. "Ils étaient tant intéressés par des jeunes recrues, que finalement, du simple fait que vous utilisiez un ordinateur, vous aviez le job" explique Woods. Il a commencé au service Post trade chez le broker Legg Mason (LM), puis il est passé au service informatique ou il installait les systèmes. En 1985, il fait son premier achat en tant que trader sur 100 actions. 

Le 6 mai 2010, Woods a réalisé à quel point son industrie avait radicalement changé. 
Il venait juste de commencer à ouvrir son propre Fonds spéculatif après avoir quitté MTB Investment Advisors (un Fond de 13 milliards de dollars situé à Baltimore) ou il officiait en tant que chef de la salle de marché. Il travaillait chez lui ce 6 Mai lorsque la panique a touché de plein fouet Wall Street. "Je m'occupais à faire diverses choses, lorsque tout d'un coup, je suis devenu fou", dit-il. "Puis j'ai commencé à moi-même paniquer". Sa première pensée fut que des personnes mal intentionnées du cyber espace avaient infiltré le réseau des programmes automatisés du système d'Echange de New York. En l'absence de preuve évidente, les soupçons de Woods se sont portés sur le marché contemporain lui-même: hyper-accéléré, décentralisé, et ... éloigné de toute surveillance humaine. 

Beaucoup de gens ressentaient la nostalgie du Big Board (l'équivalent de la Corbeille à Paris). 
Il faut dire que les ordinateurs qui pilotent aujourd'hui l'industrie financière sont troublants. Suite à cette vente massive, l'entrepreneur issu du secteur Technologique Mark Cuban (propriétaire de l'équipe de basket-ball des Dallas Mavericks) déclarait que "Wall Street n'a plus rien à voir avec les fondements de sa conception initialeWall Street est désormais un grand jeu d'échecs où les mathématiques sont des pions."

L'hystérie du jeudi 6 Mai aura-t-il une incidence à long terme? 
Certaines valeurs comme Accenture ont chuté à un Cent par action avant de rebondir. Dans l'ensemble, l'indice Standard & Poor's 500 a diminué de 6,2 %, passant de 1,136.16 points à 1,065.79 en 20 minutes- c'est à dire 862 milliards de dollars partis en fumée- avant de se redresser pour terminer en baisse de 3,2%.


Une enquête de Bloomberg a révélé à quel point le marché était désormais dominé par les Exécutions rapide qui n'ont aucun intérêt intrinsèque dans le sort des entreprises ou des industries. 
Au lieu de cela, des mathématiciens et des informaticiens définissent une cascade de données abstraites. Ils dirigent leurs systèmes et passent au crible les flux d'information pour tenter de profiter des écarts sur les cours. Le HFT (pour High Frequency Trading), comme on les appelle, se développe à un rythme étonnant. Jusqu'à très récemment, en 1998, 3 milliards d'actions échangées constituait une journée très chargée. Le 6 mai, 19 milliards de titres ont été achetés et vendues. 


Les utilisateurs du HFT affirment que les achats et les ventes supplémentaires fournissent de la liquidité qui rend le marché plus efficace. Les machines fredonnent, les ordres électroniques abondent. 
Le 6 mai, cependant, nous avons vu ce qu'il se passe lorsque les réseaux numériques suivre des protocoles de conflit et que certains ordinateurs puissants déraillent temporairement. La liquidité s'évapore. La panique combinée à l'automatisation conduit à une panique générale de manière soudaine et beaucoup plus rapide.


Le déclin a commencé en milieu de matinée. La nervosité s'est intensifiée au cours de la débâcle économique grecque qui touche maintenant l'Europe dans son ensemble. 
La volatilité calculée par le Chicago Board Options Exchange a atteint ce jour un record pour l'année à 14:08. L'indice de volatilité, appelle le VIX, est dérivé des options sur le S & P 500. Il mesure les perceptions des investisseurs du risque de marché. Lorsque le VIX a de nouveau connu sa plus forte hausse en trois ans, certains programmes HFT ont automatiquement ralenti leur rythme normal pour limiter leurs pertes, d'après une note de recherche de Nomura Securities datant du 15 Mai. 
Les ordres de vente se sont alors entassés beaucoup plus rapidement que les ordres d'Achat. Au cours de la période de vente en masse, à partir d'environ 14h30, le NYSE a procédé à une pause sur les échanges électroniques pour certaines valeurs et sont passés à des ventes aux enchères informatisées menées par des opérateurs "réels", en chaire et en os. Cela a provoqué des ordres électronique de vente redirigés vers d'autres lieux de négociation, où il y avait peu, sinon aucun, d'ordres d'achat pour les absorber. 


Mary L. Schapiro, présidente de la Securities and Exchange Commission, a déclaré au Congrès cinq jours plus tard que "certaines entreprises spécialisées dans le HFT ont retiré leurs liquidités après que les cours aient diminué rapidement". A Washington, le personnel de la SEC a commencé à examiner plus de 10 téraoctets de données venant du marché pour comprendre ce qu'il s'est passé. Douze jours plus tard, le 18 mai, l'Agence a reconnu qu'elle ne pouvait toujours pas apporter de réponse ferme. Cette incertitude en elle-même suggère la complexité inquiétante du marché boursier. 

La SEC et la Commodity Futures Trading Commission ont publié un rapport préliminaire dans lequel ils ont défini six hypothèses qui pourraient expliquer cette peur. "Nous continuons de croire que la désorganisation du marché du 6 mai a été exacerbée par les règles de négociation disparates à travers les différents échanges" a précisé Schapiro suite à la publication du rapport. La SEC a proposé d'apporter une réponse en arrêtant les échanges sur les actions ayant perdu plus de 10 % en cinq minutes.
 Ce nouveau dispositif (le "disjoncteur") est soumis à l'approbation de la Commission du Sènat qui fera suite à 10 jours de débats publics.

Certains opérateurs HFT sont en désaccord. "Je ne pense pas que ce soit la bonne solution" a déclaré Wolverine Kahn à Bloomberg, après l'annonce de la SEC. "Cela pourrait causer beaucoup de complications. Sur une journée bien remplie où le marché fait des mouvements importants, vous ne pourrez pas éviter qu'une poignée de valeurs entrainent l'activation d'un coupe circuit durant toute la journée".

Alors que ce débat se déroule, le danger est que les régulateurs, les politiciens et l'industrie- déjà distraits par la manière de réformer Wall Street dans le sillage de la crise- ignorent les vrais problèmes posés et l'interaction entre l'homme et la machine. 
Grand absent jusqu'à présent des discussions publiques, la réponse au prochain krach pourrait coïncider avec un événement extérieur qui ébranle la confiance des investisseurs de manière beaucoup plus sévère: l'Iran et ses armes nucléaires, catastrophe industriel, agression nord-coréenne… 


Le passé nous a montré que les grandes banques d'investissement ont été aveugle face aux effets de levier, aux prêts toxiques, aux dérivés de crédit exotiques, qui ont provoqué l'effondrement du marché de l' immobilier à l'échelle nationale, et les modèles informatiques de Wall Street ont tendance à échouer lorsque des catastrophes imprévisibles se produisent.


Depuis des générations, le Big Board (la version 1.0 "physique" des systèmes d'Echange) jouait un rôle fondamental en établissant les prix sur la plupart des valeurs cotées. Puis, d
es ordinateurs rudimentaires ont commencé à faire leur apparition dans les années 1960Au début des années 1970, le Nasdaq et plus tard d'autres places de négociation électroniques, ont érodé progressivement la domination du NYSE. L'homme ne devait intervenir que si les choses ne tournaient pas rond.

Tout cela a changé. Aujourd'hui, les Hedge Funds et les sociétés spécialisées dans le HFT traitent d'énormes volumes d'opérations en une fraction de seconde. Ils placent leurs ordinateurs à proximité des places de négociation pour agir de manière entièrement automatisée. Au point ou cette vitesse d'exécution puisse déterminer leur bénéfice ou leur perte. 

Les directives de Washington ont encouragé la dispersion de la négociation. 
Quelques 50 bourses et d'autres sites sont maintenant disséminés à travers les Etats-Unis et se trouvent en concurrence pour les opérations sur les valeurs mobilières. Le volume attribué au NYSE est tombé de 80 % en 2005 à 50 % en 2007, et cette part est désormais située à 25% en 2010. Le fameux Floor de la bourse, avec ses traders en veste colorée, est devenu un lieu de théâtre pour la télévision. 

La grande majorité des échanges se passe ailleurs. Les ordres à haute fréquence (HFT) représentent désormais jusqu'à 60 % du volume négocié par jour, selon TABB Group. Les sociétés de HFT les plus prolifiques, comme Getco à Chicago, Tradebot Systems à Kansas City, ou RGM Adviser à Austin, peuvent individuellement générer jusqu'à 5 à 10 % de tous les titres négociés sur les Etats-Unis sur une seule journée de négociation. 

"Le monde a totalement changé au cours des 15 dernières années", confie Fred Federspiel, qui travaille chez Pipeline Trading Systems. Cette société basée à New York, appartient à une autre nouvelle forme hybride: les «dark pools», qui permettent la négociation de gros blocks de titres, sans être vus par le public dans le carnet d'ordre. Avant d'entrer dans la finance, Federspiel, qui détient un doctorat en physique nucléaire, a travaillé au Los Alamos National Laboratory dans le Nouveau-Mexique, ou il faisait des recherches sur des accélérateurs de particules afin de déterminer si les neutrons peuvent être présents dans la galaxie. 
Les modèles de trading construits par des gens avec ce genre de formation ont tendance à être fondés sur une vision du marché qui est guidée par les données scientifiques. 

Cette transformation extrême de Wall Street a atteint ses objectifs principaux: des coûts de transaction réduits, profitant à un large pan des investisseurs. Une plus grande efficacité et des commissions beaucoup plus faible arrangeait les Mutual Funds, les Fonds de Pension, les compagnies d'assurance et autres gestionnaires de fonds qui voient mécaniquement leurs bénéfices augmenter. 

Dans le même temps, la transformation a créé de nouveaux risques, dont certains ont été momentanément perceptible le 6 mai. 
"Ce qu'il s'est passé ce jour est tout à fait inacceptable", tapait du poing Richard Gorelick, chef de la direction de RGM. Gorelick, a fêté ses 39 ans le 6 mai. "J'ai reçu beaucoup d'appels d'anniversaire". Mais la question est : "Qu'est-ce qu'il s'est passé?!" 

Manuel A. Henriquez est interloqué. 
Il investit dans des entreprises de technologie depuis 23 ans, et dirige Hercules Technology Growth Capital (HTGC), une société d'investissement cotée en bourse et située à Palo Alto, en Californie. Ce 6 mai, il resta bouche bée lorsque le cours de Hercules est passé de 9,50 $ à 5,22 $ en moins de 33 minutes. Ce père de famille de 46 ans, avait misé 6 millions de dollars de son propre argent dans Hercules. Au beau milieu de l'après-midi du Flash Krach, il pensait qu'il avait perdu la moitié de sa mise. "Dépité, j'ai appelé ma femme en lui disant: Donne des raquettes de tennis aux enfants; ils vont avoir besoin de bourses d'études". 

Hercules a clôturé le 6 mai à 9,56 $ après avoir connu des volumes de négociation deux fois supérieurs à leur volume normal. 
"C'est comme le film "2001: l'Odyssey de l'Espace", dit-il. "Il ne doit pas être possible de faire en sorte que l'ordinateur Hal qui puisse prendre toutes les décisions pour vous. Nous avons besoin de faire la synthèse des éléments avec la logique et le discernement d'un humain." 

Lorsque Henriquez a commencé à investir dans le milieu des années 1980 en tant qu' étudiant à Boston, il mettait de côté 20 à 30 $ par semaine pour acheter des actions. 
À cette époque, le courtier Richard Rosenblatt et sa clique avaient encore une influence considérable sur le fonctionnement du Big Board, et, par extension, sur l'ensemble du marché des actions."J'étais beaucoup plus jeune et assez rapide", déclare Rosenblatt. «A l'époque, c'ètait moi le professionnel de la haute fréquence" s'amuse-t-il. 

Rosenblatt Securities, lancé en 1979, exécute des achats et des ventes pour des fonds communs de placement et des gestionnaires de fonds. 
Dans l'exercice de ses métiers, Rosenblatt a pu assister à toutes les évolutions des métiers de la Finance. C'était aux "spécialists" (les Agents de Change), positionnés sur le Floor, qui faisaient le marché. Ils avaient la responsabilité de traiter les achats, même lorsque les actions d'une société étaient en baisse. Certes, de grands investisseurs comptaient sur leurs courtiers pour acheter bas et vendre haut. Des traders peu scrupuleux pouvaient très bien mettre leurs propres intérêts avant ceux de leurs clients. Mais c'était tout de même rare et facilement décelable. Mis à part les règles d'échange et le danger de poursuites éventuelles, la confiance et le contrôle entre les courtiers et les "spécialists" étaient le principal obstacle à la fraude.

Quatre ans avant que Rosenblatt ait fondé son entreprise, le Congrès signalait que l'ère des marchés traditionnels ne durerait pas éternellement. Les législateurs de la SEC souhaitaient réduire le quasi-monopole du NYSE et le remplacer par "un système de marché national". L'objectif: une plus grande concurrence pour faire baisser les frais de courtage pour les investisseurs. Rosenblatt s'est alors lancé dans le Trading électronique et il a réussi à survivre. Beaucoup de ses pairs ont quand à eux disparus. 

La SEC interdit les commissions fixes minimales et des règles ont été apportées au Nasdaq, qui a commencé ses activités à New York en 1971. L'amélioration de la technologie a contribué à l'augmentation des volumes. Une grande partie de la négociation supplémentaire a été généré par des entreprises utilisant un logiciel informatique permettant d'identifier des écarts de prix à un moment donné, par opposition aux investisseurs à long terme qui font leurs choix en fonction de la valeur de l'entreprise. Dans les années 1980, les programmes des opérateurs ont permis d' acheter ou vendre d'importantes quantités de titres dans un ordre unique, tout en pouvant faire des compensations sur des contrats à terme. Conçus au dèpart pour couvrir les risques, les Program trading (Algorithmes) ont parfois apporté plus de volatilité. Le 19 octobre 1987, ils ont contribué à accélérer la chute de Wall Street lors du Black Monday. 


Historiquement, le NYSE et le Nasdaq ont été considérés comme des organismes "sans but lucratif"On les comparés à des services publics qui existaient pour "l'intérêt public". Depuis, i
ls ont évolué vers des sociétés luttant pour leur survie. 
 "Ils sont plus compétitifs, plus égoïstes, et ils se sont éloignés de la notion d'utilité", avoue Rosenblatt. "C'est peut-être allé trop loin". 

Les modifications des règles de la SEC adoptées au cours des 15 dernières années, visant toujours à baisser les coûts de transaction en encourageant la formation de réseaux de communications électroniques (les ECN), ont fait chuter les parts de marché du NYSE et du Nasdaq. Robert Colby, qui a supervisé le processus de modernisation en tant que Directeur adjoint de la négociation à la SEC (Division Marchés financiers) depuis une quinzaine d'années a dit au mois de mars 2010 que la technologie était inévitable. "Le Trading électronique a permis à de nouveaux marchés automatisés de prendre place au printemps et d'entrer en concurrence frontale avec les échanges (Exchanges) et les teneurs de marché (Market Makers) historiques", déclarait-il. 

David Leinweber, professeur de finance à l'Université de Berkeley en Californie, a contribué à créer l'une des premières stratégies de trading algorithmique en 1989. 
Leinweber avait étudié les mathématiques et la physique au MIT. Chez RAND Corp, il améliorait les systèmes de communication en travaillant sur l'analyse en temps réel des données pour la navette spatiale. Dans la fin des années 1990 il a travaillé comme associé chez First Quadrant, pour une entreprise d'investissement située à Pasadena. "Très vite, on a déménagé des bureaux et on les a remplacé par des salles ou on empilait des serveurs. Tout a été changé pour faire la place à la négociation par voie électronique" constate-t-il.

Les réseaux numériques tels que l'ECN ont usurpé les places boursières et l'intervention humaine en offrant des rabais sur le Trading (les market makers qui utilisent le HFT touchent des dédommagements), tout en apportant une exécution plus rapide. 
Ces sites innovants d'échanges virtuels ne disposaient pas du statut de "specialists" ou de décideur sur le marché (tel que c'était sur le Floor). "A leur place, on a mis en place des fournisseurs de liquidité (Liquidity Providers)".

En apparence, des avancées mineures ont eu des conséquences profondes. En 2001, les Echanges ont basculé vers la décimalisation des actions, au seizièmes de dollar, et les investisseurs ont pu bénéficier d'une plus grande flexibilité. Par exemple, un teneur de marché traditionnel (Market Maker) pouvait acheter des actions à 10 $ et vendre les mêmes actions à 10,0625 $ sur le Nasdaq. On s'accordera à dire qu' il s'agit d'une faible marge bénéficiaire. Mais les réseaux de communications électroniques, toujours plus rapide, ont permis de négocier des volumes considérables, engendrant des profit colossaux à travers toute cette multitude de transactions. 

Sur son site Web, Wolverine (qui est un Market Maker) affirme que ses serveurs reçoivent des données directes de la part de plus de 15 Echanges et qu'ils peuvent être en mesure d'exécuter plus de 1,5 millions d'ordres par jour. La culture de l'industrie a aussi évolué. Dans le passé, les traders de Wall Street "grand gueule et agressifs", confie Kahn, qui supervise les décisions de marché chez Wolverine. Les entreprises de HFT d'aujourd'hui, en revanche, sont uniquement à la recherche de d'un profil "Quant" comme on dit dans le jargon (Quant = Quantitatif).

Les "Quants" utilisent tout un éventail de stratégies. Ils analysent les cours et la volatilité d'une action. Les cours varient sur des montants minuscules et sur différents Echanges électroniques. Par conséquent, une valeur peut être acheté à un prix inférieur sur une place de Négociation, puis vendue immédiatement à un prix plus élevé sur une autre. Le résultat des ces opérations pourrait représenter seulement quelques centièmes de cent par action, mais multiplié par des millions d'actions par jour, les montants grossissent très vite. 

Ce qui a pu se produire le 6 mai, lors du Flash Krach, peut venir du fait que les HFT ont connu des mouvements brusques et entraîné un ralentissement de leurs ordinateurs et provoqué une tension sur le marché. Des ordres d'achat qui avaient été mis en place quelques secondes plus tôt ont dès lors disparu, amenant le marché à un déséquilibre. 
Le comportement des HFT, il est vrai, n'était pas le seul facteur qui a transformé ce jour en une chute brutale. Les conflits entre les différents Echanges ont également joué un rôle. 

Gorelick de chez RGM explique que son entreprise HFT a été fondée en 2001, pendant les turbulences du marché. Il précise que l'achat et la vente à haute fréquence (HFT) ne posaient aucun problème pour lui. 
Il reproche uniquement l'apparition d'une "panique provoquée par l'homme", aggravée par des politiques incohérentes entre les bourses. 

Kahn n'est pas en accord avec cette version. 
"Tout le système est tombé en panne ce 6 mai", dit-il. "Il y aura des changements structurels dans l'avenir" prévient-il. "Un nouveau règlement va arriver", a-t-il ajouté. Schapiro (de la SEC) a annoncé qu'elle ne souhaitait blâmer personne pour le moment. "Les entreprises HFT ont agi de façon appropriée, étant donné qu'elles n'avaient aucune obligation légale de faire autrement", a-t-elle déclaré au Congrès. En plus de sa proposition de "disjoncteur", la SEC serait prête à envisager d'exiger que les Traders qui utilisent le HFT puissent continuer à intervenir, même lors d'un mouvement de vente massive. 

Certains sont contre une telle proposition. 
«Personne ne devrait être contraint de fournir des liquidités lorsque CNBC montre des émeutes en Grèce dans la matinée et qu' il y a des soucis sur le renflouement de la Grèce et du Portugal, et que tout va s'écrouler», se défend Federspiel de chez Pipeline Trading Systems.

Sur un autre front, certains députés ont proposé l'adoption d'une taxe infime sur chaque opération sur les actions. 
Une telle taxe serait susceptible de décourager certains Traders qui utilisent le HFT, permettant de récolter au passage des milliards de dollars de recettes pour le gouvernement fédéral. Une partie des recettes fiscales pourrait alors être utilisée pour renforcer la surveillance de la SEC. 

Après la frénésie du 6 mai, Clarence Woods avance qu'il n'est pas plus avancé sur d'éventuelles modifications de la réglementation qui pourraient impacter son activité : "Nous allons voir ce qui fonctionne et ce qui ne marche pas". 
Manuel Enrique reconnaît qu' "une réaction viscérale a amené à tirer à boulets rouges sur les ordinateurs". Il ne pense pas que cela soit possible. "Nous devons continuer à adopter plus de technologie, et il faut bien intégrer que la technologie peut agir dans les deux sens".

Matt Andresen a contribué au lancement de Island ECN en 1996 et a ensuite supervisé le département de Market making chez Citadel Investment Group, qu'il a quitté en Mars 2009. 
"L'impact des HFT a été, je crois, la démocratisation", explique-t-il. Les courtiers et les investisseurs individuels peuvent exécuter des ordres plus rapidement et à moindre coût, tous les jours. Puis il ya eu le 6 mai". Andresen conclut: "quelle que soit la cause, ce type de défaillance est inacceptable."

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