Selon le
Journal international de l'obésité, le phénomène d'excès de poids et d'obésité
touche 21,8 % dans le monde (Source : CNS).
En 2008 en
France, l'Institut Pasteur a révélé "une évolution préoccupante" de
l'obésité. Une étude montrait que l’obésité touchait 20,6% des hommes et 20,8%
des femmes (Source : Le Point). Chez les 35-74 ans, l’étude montrait
même que 67 % des hommes et 50 % des femmes présentent une surcharge pondéraleou
une obésité. Une
autre étude française montrait que l’obésité était en évolution croissante.
Elle aurait cru de 50% en 10 ans (Source : Cite Sciences).
Aux Etats-Unis,
le taux d’obèses dans la population est de 27% (Source : CDC). Mais le pays souffrant le plus de l’obésité
est... la Chine, qui compte 70 millions d’obèses. Au total, 26% de la
population chinois est considérée comme en surpoids ou
obèse (soit 275 millions de personnes) contre 6.8% en 1989 (source :USA Today). Face à ce fléau, plusieurs
sociétés ont tenté de mettre sur le marché la pilule miracle. Sans succès. Or,
une Biotech attend de voir son médicament anti-obésité approuvé.
L'actualité
récente des développements dans le domaine de l' Obésité nous a montré que
cette année, quatre médicaments contre l'obésité avaient subi
des échecs pour mettre sur le marché le premier traitement
contre l'obésité. Un marché gigantesque, qui pourra
être extrêmement rémunérateur pour la société qui montrera un profil
de sécurité optimal avec une perte significative de poids.
Ainsi, il
est temps maintenant de s'intéresser à un Challenger, qui est le
dernier homme debout dans cette course vers la "pilule miracle". On
sait que la rareté se paie cher. De fait, la position enviable de
cette Biotech qui reste la seule alternative cette année dans ce
domaine pourrait nous faire connaître une envolée du titre sachant
qu'une date importante arrive à grands pas.
Des échecs à répétition..
qui pourraient faire les affaires d'une Challenger
1.L'Acomplia de SANOFI
En Juin 2010, Sanofi-Aventis (Code à Paris: SAN) a retiré sa NDA (NDA=demande de nouveau médicament) pour l'Acomplia (rimonabant, un antagoniste des récepteurs CB1 des cannabinoïdes) après qu'ils aient rencontré des problèmes majeurs de sécurité: le médicament augmentait la dépression et les pensées suicidaires. Une décision antérieure avait été prise par l'Afssaps (France) en Octobre 2008, puis par l'EMEA (l'équivalent de la FDA) en 2009: celle-ci avait retiré son autorisation de commercialisation dans l'Union européenne pour Acomplia. Il s'en était suivi de graves difficultés en interne chez Sanofi...
2.Le Qnexa de VIVUS
Très récemment, le 15 Juillet 2010, le Comité consultatif de la FDA a refusé le Qnexa de la Biotech VIVUS (Code Nasdaq : VVS). Son cours a alors perdu -60% le lendemain de cette annonce. Qnexa est une combinaison de phentermine (déjà approuvé pour la perte de poids) et de topiramate (un anticonvulsivant agoniste lui aussi déjà approuvé).
Qnexa semblait le plus répondre aux obstacles d'efficacité d'un médicament contre l'obésité, mais des questions ont été soulevées sur les effets cognitifs du topiramate dans la formulation. Vivus avait auparavant eu une évaluation de protocole spécial (SPA) avec la FDA, et avait déclaré que la conception et les paramètres de la phase III étaient adaptés pour une approbation. Vivus avait montré que 40% des patients avaient perdu au moins 5% de leur poids dans deux essais de phase 3, avec la plus grande efficacité observée avec la dose la plus élevée. Le seul problème, et il n'est pas des moindres: c'est que de fortes doses de topiramate, l'ingrédient principal de Qnexa, ont entraîné des pensées suicidaires...
Un autre problème soulevé par le Qnexa est son profil de sécurité. Un autre composé du Qnexa, le Fen-Phen, qui était autrefois considéré comme un médicament miracle générant plus de 20 millions d'ordonnances par année a toutefois été retiré en 1997, par Wyeth après des problèmes cardiaque potentiellement mortels (une hypertension pulmonaire avait été observée). Qnexa n'a pas démontré qu'il pouvait causer de décès, mais pour la FDA, c'est NON.
3.Le Lorcaserin de ARENA
Même problème chez Arena Pharmaceuticals (Code Nasdaq: ARNA). Cette biotech a subi un revers le 16 Septembre: le comité exécutif de la FDA s'est prononcé contre une autorisation de son Lorcaserin (une nouvelle entité chimique antagoniste). Le cours perdait -40% dans la foulée en after market (alors que le cours avait été multiplié par 3 en deux mois juste avant cette annonce. Là encore, des problèmes de sécurité ont fait craindre le pire. Pourtant, contrairement à VIVUS, Arena avait annoncé un accord de partenariat avec le japonais Eisai pour les droits américains de son médicament l'obésité, avec 50 millions de dollars en cash, et 90 millions de dollars en plus lors de l'approbation de la FDA. Aussi, Arena aurait touché un taux de royalties faramineux: 31,5% du prix de vente, et Arena se réservait les droits du médicament pour le reste du monde. Mais là encore: tout a été stoppé, et désormais il sera bien difficile de repartir du bon pied.
4. Le Sibutral d'Abott
En janvier 2010, c’est la firme américaine Abbott qui a dû retirer le Sibutral en raison de risques cardio-vasculaires.
Le Challenger: La suite à suivre sur Objectifeco
Ci-dessous: la Bande annonce du doc choc "Supersize me"
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