La population des 192 pays membres de l'ONU utilise 144 monnaies d'èchange au moment ou j'ècris ces lignes (le dernier pays qui changé de monnaie ètant la Slovaquie). Avec l'appatotion de monnaies communes, le role du dollar va s'amoindrir dans certaines règions du globe. On voit même fleurir ici et là des propositions de monnaie mondiale (voir le site Singleglobalcurrency - lien ICI).
Avec l'union monétaire de la SADC (afrique australe) qui devait être adoptée prochainement, le nombre de 144 monnaies sera ramené à 134. Aussi, il faut compter sur le Khaleeji du Golfe persique qui ramènerait ce chiffre à 127. L' hégémonie du dollar pourrait basculer, l'or se trouvant au centre de toutes les manœuvres. Cet aspect est favorisé par l'aspect géopolitique et économique qui sera abordé ici.
Cet article évoquera les positions de la Russie qui penche pour l'utilisation de monnaies régionales, de celle de la Chine qui souhaite qui peut agir en tant qu'arbitre, de l'attitude des BRIC qui veulent avoir leur mot à dire de façon consensuelle face à toute alternative, des pays du Moyen Orient qui devraient se mettre d'accord d'ici Septembre 2009 pour lancer le Khaleeji (indexé sur l'or), et des pays d'Afrique australe qui devraient utiliser un panier de devises et remplacer le dollar d'ici 2016.
1.INTRODUCTION
Les occidentaux ont soutenu et promu le dollar américain, même si il a entraîné un désastre économique pour ce pays et sa propre survie financière. Certains États ont obtenu des avantages des États-Unis (comme l'assistance militaire avec par exemple les Saoudiens), et d'autres ont été dépourvu de véritable indépendance vis à vis des États-Unis (comme l'Irak, l'Afghanistan, l'Allemagne et le Japon). D'autres sont devenus de gros vendeurs de marchandises et de véritables "ateliers" des États-Unis (comme la Chine, le Mexique).
Or, le problème le plus important de ce qui a empêché toute forme d' accord sur la fin du recours massif au dollar US sur la scène mondiale se résume à la question de savoir quelle nation / monnaie le remplacera et quel sera le capitaine du navire ? Bien sûr, cette division n'est pas présente chez les Américains, les Européens et le Commonwealth britannique, qui ont leurs règles suprêmes et dont nul ne peut contester le pouvoir et les décisions. Mais le changement est dans le vent.
Ces derniers temps, les catalyseurs les plus importants pour ce futur changement eurent été l'effondrement du pétrole et la poussée la récente déflation. Ces événements ont bouleversé la réflexion de nombreux pays dans le monde, notamment la Russie, la Chine et les États du Moyen-Orient. Au point qu'en coulisse, certains cherchent à mettre en place des monnaies alternatives
2.LA CRÉATION D'UNE MONNAIE PANISLAMIQUE
Le plus grand bouleversement en cours est sans nul doute la monnaie unique du Golfe prévue pour 2010 - et qui s'appellera le Khaleeji. Pour l'heure, ce Plan n'est pas encore mis sur pied. Certainement parce qu' un trop grand nombre de pays ont décidé de reculer et prendre un profil bas pour ne pas perturber les États-Unis et l'Occident. Newsflow à suivre est certainement la décision du comité économique du CCG qui devrait achever ses travaux en Septembre 2009.
2.1.Le Golfe Persique et son Dinar d'or
a)D'un point de vue historique
La création d'un dinar d'or pour les échanges et de manière globale a refait surface en 2003. La dernière grande évolution étant la décision de l'Iran de vouloir utiliser l'or et à d'autres monnaies dans la vente de pétrole. Les États du Golfe Persique, y compris le Koweït, le Qatar, Oman, Bahreïn, l'Arabie saoudite et les Émirats Unis parlent d'abandon de leurs monnaies respectives. L'inflation dans ces pays est en train de devenir hors de contrôle, puisque le rattachement de leur monnaie suit le dollar.
L'une des monnaies les plus communes dans la région du Golfe a été le dinar d'or - utilisé depuis l'An 698. Ibn Khaldun, au 14ème siècle, écrivait que le dinar avait un poids en or de 50,4 grains d'orge, soit 4,25 grammes. Aujourd'hui, les pièces d'or de dinar sont encore en cours de production, en Malaisie. Pourquoi les gens utilisent ces pièces depuis plus de 1000 ans? Et bien parcequ' avec l'utilisation des pièces de monnaie, ils n'ont jamais rencontré de problèmes, comme ceux auxquels font face les gouvernements d'aujourd'hui, qui les amènent à adopter un autre système. Ces régions ne sont pas étrangères au papier-monnaie pour autant. Le roi de Perse, a publié un décret sur le papier-monnaie en l'an 1294, le premier papier-monnaie en dehors de la Chine. Ce systèmes ne dura pas. Vous pouvez imaginer pourquoi.
Pour autant, et avant d'en aborder les développements en cours, il faut évoquer tout de même le cas spécifique des saoudiens et de leur légitimité. Alors que le peuple saoudien est musulman (descendant d'Ismaël, fils d'Abraham), la famille royale saoudienne est en fait une communauté différente. Dans son rapport daté de 2000 intitulé "Qui était Sa Majesté le Roi Hussein?", l'archéologue Vendyl Jones avance que la famille de Fayçal d'Arabie saoudite était à l'origine des esclaves Edomite (dans l'ancien royaume hachémite) et étaient arrivés de Trans-Jordanie au 20e siècle. Jones affirme qu'à l'époque de Lawrence d'Arabie, les Britanniques ont créé le royaume de l'Arabie saoudite et donnèrent le pouvoir à l'Emir Fayçal I, qui était un esclave du souverain hachémite, Sharif Hussein bin Ali, l'émir de la Mecque.
Ce fossé racial entre les saoudiens et la famille royale, est marqué par les liens avec Israël et l'Occident. C'est aussi ce qui a motivé la famille royale saoudienne à continuer de chercher du soutien aux États-Unis au Moyen-Orient. On doit donc se demander ce qu'il se passerait pour les Saoudiens s'ils soutenaient le Khaleeji puisque le cas de leur légitimité est posé.
b)Les alternatives au dollar dans la région : deux options
-1ère option : rattachement à une seule devise type euro ou yen
Les pays du Golfe ont été jusque là quelque peu hésitants à ce sujet, notamment en raison de préoccupations d'une alternative viable. Mais ils pourraient se tourner vers un rattachement à une autre devise, comme l'euro, ou même le yen, même si un rattachement à l'une de celles-ci pourraient à un moment créer les mêmes difficultés que le dollar.
-2ème option : panier de devises
Une autre option est une sorte de panier de devises, comme ce qui est utilisé à Singapour. Ce n'est pas une mauvaise solution, car elle offre une diversification entre les banquiers centraux. Bien sûr, ces pays pourraient essayer de faire cavalier seul, avec une monnaie indépendante. Mais il n'y a guère de garantie que le moteur des banques centrales soient mieux que ceux de la Réserve fédérale américaine ou la Banque centrale européenne. Les petits pays ont eux aussi une histoire de crises monétaires. Le problème avec toutes ces options est que, à leur base, ils s'appuient sur certains acteurs comme la Réserve fédérale américaine pour gérer leur monnaie correctement.
2.2.Les développements récents
Le 03/01/2009 dans un article intitulé "Gulf Cooperation Council to create new currency", R. Rense évoquait les actions en cours. Il en ressort que les Saoudiens ne sont apparemment pas impliqué dans les premières initiatives. Ce rapport cite un article de seekingalpha qui avançait que "les dirigeants du Conseil de coopération du Golfe, avaient conclu leur 29e sommet annuel à Mascate à Oman avec une approbation finale pour la création d'une monnaie unique pour les six pays du bloc économique pour 2010 (note : le CCG comprend 6 pays du Golfe: Koweït, le Qatar, Oman, Bahreïn, l'Arabie saoudite et Émirats unis). Les saoudiens ont l'économie la plus importante dans les pays du CCG et bénéficient d'importantes réserves d'or. Mais l'or inclus dans le panier de devises n'a pas encore été décidé pour le moment: le Sous-Secrétaire général du GCC Mohammad Al Mazroui avait annoncé en marge de la réunion: "nous devons d'abord décider de l'emplacement de la Banque centrale, puis la Banque centrale et le Conseil monétaire auront à se prononcer sur les réserves d'or de la Banque centrale. "
Comme le conclut l'article, toute inclusion de l'or dans ce programme - soit dans le cadre de la politique monétaire et la création du panier, soit dans les réserves de la nouvelle Banque centrale du CCG - devait créer une demande supplémentaire pour le métal précieux.
Il y a probablement trop de personnes dans le monde pour utiliser les pièces d'or. C'est une des raisons pour lesquelles le papier-monnaie, lié à l'or, a été inventé. Toutefois, pour une petite région comme le golfe Persique, il serait possible d'utiliser des pièces d'or dans les transactions quotidiennes avec des pièces en argent, dinars d'or remboursables sur demande, et qui pourraient être utilisés pour des transactions. Les transactions électroniques demeureraient, mais les réserves des banques pourraient être échangées à la demande contre de l'or . Les pays du Golfe sont particulièrement adaptés à ce changement parce que leur principal produit d'exportation est le pétrole. Ils n'ont pas à s'inquiéter autant au sujet du «désavantage compétitif» si le dollar américain ou d'autres grandes monnaies étaient dévaluées. En définitive, les États du Golfe seraient payés pour leur pétrole en dinars - dinars liés à l'or.
Dans son article "US Dollar Death Dance", Jim Willie Hat Trick écrivait que les Pays du Golfe veulent un centre mondial de commerce de l'or à Dubaï et une médaille d'or. Willie note que «le Gulf Coop Council qui mène les discussions avait un temps de retard, à cause du pétrole et pour écarter la pression exercée par le Gouvernement des États-Unis, avec les contrats des ventes d'armes de l'armée américaine, mais travaille dans les coulisses afin de créer une nouvelle monnaie en dinars».
En tout état de cause, les pays étrangers seront obligés d'acheter le dinar pour la plupart ou la totalité de leurs paiements de pétrole brut en provenance du Moyen-Orient. Cependant, de nombreux détails ne sont pas connus, mais la structure de base est mise sur pied. Si l'idée d'un dinar d'or pour les États du Golfe n'a pas encore abouti, il est sur la table à dessin et pourrait faire l'objet d'une annonce très proche. L'annonce pourrait venir vite, maintenant que les prix du pétrole brut sont en baisse.
3.LA CHINE
Depuis de nombreuses années, les Chinois se sont contentés de prendre du recul et laisser à l'Ouest le rôle d'acteur majeur de la scène internationale. Mais avec l'afflux de dollars et leurs actifs en dollar au cours des vingt dernières années, l'attitude des Chinois a changé.
Tout comme l'or est devenu important en Russie, il en est de même en Chine. Le gouvernement chinois achète à lui seul toute la production d'or chinoise. Alors, avec son immense coffre plein de dollars, les Chinois commencent à accumuler de l'or (et si la Chine devrait commencer à utiliser une partie de ses dollars pour acheter de l'or, comme elle pourrait être en train de le faire sur les marchés mondiaux, le cours de l'or pourrait augmenter de manière substantielle).
Le 24 octobre 2008, une news Reuters révélait une grande portée dans les affaires internationales pointant du doigt le besoin d'urgence d'autres monnaies fortes que le dollar. Au même moment, un article diffusé en première page de l'édition du People's Daily évoquait le fait que les pays asiatiques et européens puissent bannir le dollar de leurs relations commerciales directes, en se fondant uniquement sur leurs propres monnaies.
Voici un extrait : "une réunion entre les dirigeants asiatiques et européens a commencé vendredi à Beijing, présenté comme l'occasion parfaite pour commencer à construire un nouvel ordre financier international", écrivait le journal. Le Quotidien du peuple est le journal officiel de la Chine, le bras du Parti communiste. Ses déclarations ne sont pas nécessairement directement la voix du gouvernement. Mais le commentaire montre qu'il y a de plus en plus de dédain de la part des Chinois envers Washington concernant la politique économique et financière mondiale dominante dans le sillage de la crise du crédit.
"La triste réalité a amené les gens, au milieu de la panique, à se rendre compte que les États-Unis ont utilisé le dollar américain pour leur hégémonie et piller les richesses du monde», a déclaré ShiJianxun, professeur à l'Université Tongji de Shanghai. ShiJianxun, qui a été critique envers les États-Unis, a déclaré que d'autres pays avaient perdu une grande quantité de richesse en raison de la crise financière, alors qu'à Washington, leur seule préoccupation aura été de protéger ses propres intérêts.
ShiJianxun a proposé que "tous les échanges entre l'Europe et l'Asie devraient être réglés en euros, livres, yen et yuan, mais il n'a pas expliqué comment la monnaie chinoise pourrait jouer un tel rôle, car il n'est pas convertible" avant de souligner que "le dollar américain est en train de perdre la confiance de la population et il est urgent de changer le système monétaire international fondé sur le leadership économique mondial des États-Unis et la dominance du dollar US".
Aux dernières nouvelles, la Chine ne s'attend ps pour autant à isoler le dollar. Il est encore trop prècieux. En revanche, les chinois tentent de mettre en place un panier de devises. Dans un article paru le 23 Mars 2009, intitulé "La Chine appelle à de nouvelles réserves de devises ("China calls for new reserve currency"). La Banque de Chine est intervenue pour lancer les bases d'une rèflexion à une alternative au Dollar. Voici la news traduite parue sur le site du Financial Times (lien ICI) que j'ai traduit :
Par Jamil Anderlini à Beijing
Publication: 23 Mars 2009 12:16
La banque centrale de Chine a proposé lundi de remplacer le dollar comme monnaie de réserve internationale par un nouveau système mondial contrôlé par le Fonds monétaire international.
Dans un Rapport publié par la Banque populaire de Chine, le gouverneur de la banque centrale Zhou Xiaochuan a déclaré que le but serait de créer une monnaie de réserve "qui soit déconnectée de chaque pays et qui soit capable de rester stable sur le long terme, éliminant ainsi les lacunes inhérentes causées par l'utilisation du crédit basée sur les monnaies nationales ".
Les Analystes ont commenté cette proposition comme une indication qui prouve que Pékin craint que les mesures prises par les États-Unis auraient un impact négatif sur l'èconomie de la Chine.
"C'est un signe clair que la Chine, qui est le plus grand détenteur d'actifs financiers en dollars US, est préoccupée par le risque potentiel d'inflation, car la Réserve fédérale américaine imprime massivement de l'argent», a dit Qu Hongbin, économiste en chef de la Chine pour HSBC.
Bien que M. Zhou ne mentionne pas le dollar américain, le rapport es resentie comme une critique de l'actuel dollar qui domine le système monétaire.
"L'explosion de l'actuelle crise et ses retombées pour le monde entier reflète les vulnérabilités intrinsèques et les risques systémiques de l'actuel système monétaire international", a écrit M. Zhou.
La Chine n'a guère d'autre choix que de mener l'essentiel de ses 2000bn $ de réserves de change en dollars US, ce qui est peu susceptible de changer dans un avenir proche.
Pour remplacer le système actuel, M. Zhou a proposé un élargissement du rôle des tirages spéciaux, qui ont été mis en place par le FMI en 1969 pour soutenir les institutions avec le régime de Bretton Woods recourant à des taux de change fixe, mais qui est devenu moins pertinent une fois qui s'est effondré dans les années 1970.
Aujourd'hui, la valeur du DTS est basée sur un panier de quatre monnaies - le dollar US, le yen, la livre sterling et l'euro - et ils sont principalement utilisés en tant qu' unité de compte par le FMI et d'autres organisations internationales.
La proposition de la Chine serait d'élargir le panier de devises qui constituent la base de l'évaluation de DTS de toutes les principales économies et de mettre en place un système de règlement entre le DTS et d'autres devises pour qu'ils puissent être utilisés dans le commerce international et pour les transactions financières.
Les pays devraient confier une partie de leurs réserves de DTS au FMI qui gérerait collectivement en leur nom avec le DTS et qui pourrait progressivement remplacer les monnaies de réserve.
M. Zhou a affirmé que pour que cette proposition soit possible, il faudrait «une extraordinaire vision commune et un formidable courage politique", reconnaissait John Maynard Keynes, qui avait fait une suggestion semblable dans les années 1940.
4.LA RUSSIE
Outre les efforts de l'Irak (sous Saddam) et l'Iran pour se tourner vers l'or et d' autres monnaies que le dollar, on peut évoquer le cas ces dernières années le cas de la Russie. Le Premier ministre Poutine et le Président Medvedev ont ouvertement appelé à une augmentation de la valeur du rouble et demandé un plus grand rôle de celui-ci dans les affaires internationales. Même si ils n'ont pas forcément préconisé que le rouble devrait / pourrait remplacer le dollar américain, ils ont fréquemment indiqué que le rouble devrait au moins être une monnaie de réserve régionale. Fait intéressant, ils ont même reçu un appui international pour le rouble en supposant un profil plus important dans la situation économique mondiale.
Sur ce, l'agence Reuters relevait le 8 juin 2008 que "le rouble russe pourrait devenir une monnaie de réserve si l'économie du pays continuait de croître,à en croire un haut fonctionnaire du Fonds monétaire international. Le directeur général adjoint du FMI John Lipsky ajoutait lui-même : "il est tout à fait concevable que le rouble puisse devenir une monnaie internationale beaucoup plus importante" avant d'ajouter que "l'évolution de l'économie russe a été globalement très favorable. Il y a un sentiment de confiance et de modernisation, de plus en plus admis, et si tout cela est bien géré, l'économie russe va jouer un rôle toujours plus important". Le président Dmitry Medvedev avait déclaré de son coté au Forum de Davos qu' il voulait transformer le rouble en une monnaie de réserve régionale et faire de la Russie un centre financier international.
Il est certain que la lutte contre l'inflation et le maintient d'une forte croissance économique ètaient les chevaux de bataille de la Russie pour pousser le rouble et son influence sur les marchés monétaires du monde. Pour devenir une monnaie de réserve, l'expérience montre qu'ils sont toujours soutenus par un système financier développé, de sorte que le développement et la modernisation du système financier russe soit ouvert à la perspective que le rouble devienne de plus en plus généralement utilisé comme monnaie de réserve.
Le fait même que le FMI se penche sur la question du rouble est assez significative. Il s'agit plus que de simples spéculations sur le fait que la Russie rouble puisse avoir un rôle plus important dans les questions économiques mondiales. Au minimum, la Russie a augmenté ses livraisons d'or, et puisse précisément avoir la possibilité de voir le rouble atteindre un statut de réserve dans l'économie mondiale.
Dans le London Daily Telegraph du 31 janvier 2009, on pouvait lire un rapport de Ambrose Evans Pritchard sur les activités récentes de la réunion du Forum économique mondial de Davos, en Suisse. Pritchard cite le Premier ministre russe Vladimir Putin lors de son discours appelant à une action concertée visant à briser l'étau du dollar américain et de créer une nouvelle structure globale de pouvoirs régionaux.
Dans son discours prononcé lors du Forum, M. Poutine a déclaré que «Une seule monnaie de réserve est devenue un danger pour l'économie mondiale qui est maintenant évident pour tout le monde. Poutine a ajouté que les grandes puissances devraient se tourner vers plusieurs monnaies de réserve, en tant que réserve de valeur sûre. Poutine avait également noté que "la fierté de Wall Street et des banques d'investissement n'existe plus".
Assurément, les dirigeants occidentaux regardent le rouble. Et s'il est démontre que le rouble puisse s'ingérer face au rôle du dollar américain, il est à prévoir pour autant une montée des tensions entre l'Occident chrétien et la Russie.
5.L'AFRIQUE AUSTRALE PREPARE SA MONNAIE COMMUNE
Le plan appelle à l'abolition des droits de douane et des barrières non tarifaires d'ici 2010, ma crèation d' un marché commun comprenant la libre circulation du travail et du capital d'ici à 2015, et la crèation d'une monnaie unique ainsi que d'une banque centrale en 2016. Dans une news du 20 mars 2009 reprise par l'agence de presse Xinhua (lien ICI), le gouvernement zimbabwéen a choisi le rand comme devise de référence du pays, alors que jusqu'alors trois devises coexistaient.
S'exprimant lors de la Short-Term Economic Recovery Program (STERP) le jeudi, le ministre des Finances a déclaré que le gouvernement avait choisi le rand sud-africain au Zimbabwe parce qu'il ètait le principal partenaire commercial et le pays le plus compétitif pour l'évaluation des prix et des salaires. «Aux vues du dollar et du suivi de la structure des prix, il est impossible de restaurer la compétitivité par la dévaluation de la monnaie lorsque nous utilisons les monnaies étrangères. Dès lors, il est important que nous faisions le lien avec une monnaie qui est plus proche de nous», a déclaré le ministre.
Le choix du rand a été déterminée par des facteurs économiques, ainsi que l'avenir de la SADC intention d'adopter une monnaie commune, qui, inévitablement, devra se fonder sur le rand compte tenu de la prédominance de l'économie sud-africaine dans la région. "Opter pour le rand comme monnaie de référence ne devrait en aucune façon réduire l'engagement du gouvernement à utiliser plusieurs devises", a prècisé le ministre. "C' est toutefois la première étape dans l'anticipation une époque où l'on peut reprendre l'utilisation du dollar du Zimbabwe", at-il dit. Il a été, néanmoins, tout d'abord restaurer l'économie multi-devises à un niveau raisonnable et durable de l'activité.
"En réponse à l'hyper-inflation, cela permettra l'utilisation de plusieurs devises pour toutes les transactions commerciales, y compris la bourse, la vente de produits agricoles de base et le paiement des salaires. «Tous les impôts, dès lors, seront payé en monnaie étrangère", a déclaré le ministre. Le gouvernement a adopté un système de plusieures devises d'échange le mois dernier lorsque le rand, le dollar américain et le pula du Botswana circulaient en tant que monnaie légale du Zimbabwe.
Le dollar américain et le rand ont cependant été les deux principales monnaies en usage dans le pays. Cet aménagement fait partie des efforts visant à réaliser la libéralisation de l'économie et sortir l'économie des problèmes actuels. Le président sud-africain Kgalema Motlanthe a donné le feu vert au Zimbabwe pour adopter le rand comme standard pour répondre aux défis économiques et aider le gouvernement en place. Les analystes économiques ont de leur coté applaudi l'adoption formelle du rand comme monnaie légale du pays.
6.LA POSITION DES BRIC
La Russie et la Chine ont mis en place une organisation appelée BRIC composée du Brésil, la Russie, l'Inde et la Chine. Le BRIC est à la base un forum économique et commercial, dont les représentants se réunissent tous les mois pour discuter de questions d'importance mutuelle de ses membres. En surface, ce groupe semble offrir des alternatives au G7, forum qui est géré par les États-Unis et l'Europe dans le cadre de la primauté de la Cabal financière et de ses manipulateurs.
Mais alors que le G7 a largement ignoré les BRIC et ses réunions, les choses sont en train de changer à mesure qu'ils font pression pour une correction déflationniste dans l'économie mondiale est mettent en scène les problèmes non seulement aux États-Unis et en Europe mais aussi dans d'autres parties du monde. A minima, les BRIC sont forts économiquement et sont réticents à faire face aux énormes problèmes économiques engendrés par les États-Unis et l' Europe.
Il n'y a pas de doute, les BRIC viendront exprimer leur mécontentement sur les événements et les tendances de l'économie mondiale. À un certain moment, tout laisse à penser que les BRIC auront à prendre position sur une monnaie alternative et mondiale face au dollar américain.
6.CONCLUSION
L'essentiel à retenir est que les choses sont mises en place sur la scène mondiale pour voir apparaître une nouvelle monnaie de réserve mondiale. Le dollar pourrait rapidement perdre la tête. Et avec lui, les obligations et le papier en général. Toute partie ou l'ensemble des développements ci-dessus peuvent être les catalyseurs de bouleversements sur le marché financier. Avec l'apparition d' un dinar d'or Khaleeji, des positions de la Chine, de la Russie et des BRIC : il est fort à parier que l'on puisse voir apparaître des monnaies de réserve régionales. Et l'influence sur le cours de l'or devrait s'en faire sentir. De là à propulser l'or vers des sommets (JP Morgan Chase, Citigroup et Goldman Sachs visent un cours de 2 000 $ ; UBS vise 2 500 $) ?
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