Or & fondamentaux
In GOLD28/03/2009
Pourquoi l’or?
L’or a longtemps attiré la convoitise des investisseurs ; il est aujourd’hui devenu un véritable moyen de stocker ses richesses, une sorte de garant pour les investisseurs dans un environnement changeant et incertain dans lequel il joue un rôle de « valeur refuge ». Mais ce ne sont pas les seules raisons qui poussent à nouveau les investisseurs à choisir l’or comme valeur d’investissement.
Une valeur refuge
Au cours de périodes financières incertaines et instables, on assiste généralement à une « ruée vers les titres de qualité » puisque les investisseurs cherchent à protéger leur capital en investissant dans des réserves de valeur plus sûres. Parmi les actifs financiers, l’or offre l’avantage de ne pas compter sur la promesse de paiement d’un émetteur. Il protège l’investisseur contre les risques d’insolvabilité. Il permet également de parer aux mouvements défavorables qui se produisent souvent sur certaines classes d’actifs classiques dans des temps instables.
La diversification de portefeuille
La plupart des portefeuilles ne sont pas vraiment diversifiés, ils ne contiennent en fait que les actifs classiques tels que les titres, les obligations et les liquidités. Le premier souci des investisseurs est de protéger leur portefeuille contre les fluctuations des cours d’un seul actif ou groupe d’actifs qui évoluent de la même manière. Les portefeuilles qui comptent de l’or résistent généralement mieux et sont moins instables que ceux qui n’en ont pas.
L’or et l’inflation
Les cycles du marché vont et viennent mais, sur le long terme, l’or a maintenu son pouvoir d’achat. Sa valeur, en termes de biens et services réels qu’il peut acheter, est demeurée en grande partie stable. En revanche, le pouvoir d’achat de nombreuses devises a en général diminué en raison de l’impact de l’augmentation des prix des biens et des services. En conséquence, l’or est généralement acheté pour neutraliser les effets de l’inflation et les fluctuations monétaires.
L’or et le dollar
L’or sert généralement de couverture particulièrement efficace contre les fluctuations du dollar américain, la principale devise des échanges commerciaux dans le monde. Si le dollar est revalorisé, le prix de l’or donné en dollar baisse, tandis que la chute du dollar par rapport à d’autres devises provoque l’augmentation du prix de l’or. Bien que cela soit le cas pour d’autres actifs, l’or a fourni la preuve de son efficacité constante comme couverture contre les faiblesses du dollar.
L’or et les risques
De manière générale, l’or est sensiblement moins volatile que la plupart des biens et services marchands et que les indices boursiers. À cet égard, il tend à se comporter davantage comme une devise. En ajoutant des actifs à faible volatilité dans un portefeuille, vous réduisez le risque de l’ensemble des investissements en obtenant par ailleurs un effet positif sur les retours escomptés. Les facteurs de risque qui peuvent affecter le prix de l’or sont, de nature, sensiblement différents de ceux qui affectent d’autres actifs.
L’offre et la demande
À l’instar de tous les prix des actifs, le prix de l’or évolue en fonction de l’offre et de la demande sur le marché de l’or. La production des mines d’or est relativement non élastique en raison des longs délais d’exécution qui existent dans la production minière, ce qui explique pourquoi la reprise du prix de l’or depuis 2001 n’a toujours pas entraîné une augmentation de la production. En attendant, la demande a montré une croissance soutenue, liée en grande partie à l’augmentation des niveaux de revenu dans les marchés clés de l’or. Tout ceci a contribué à donner au métal jaune l’image la plus positive qu’il ait connu depuis un quart de siècle.
Source : lien ICI
Etat des lieux, avec un article intèressant du Journal du Net :
Marché étroit, l'or souffre d'un déficit entre l'offre et la demande estimé entre 600 et 1.000 tonnes par an. Entre la demande des secteurs de la bijouterie (590 tonnes au troisième trimestre, 62% de la demande globale), de l'industrie et des investisseurs, la production mondiale d'or n'est pas assez suffisante.
Une situation qui perdure depuis vingt ans et qui s'aggrave d'année en année. Qui plus est, depuis 2001, le gouvernement chinois autorise ses citoyens à posséder de l'or. "Le marché s'est retrouvé avec un milliard de consommateurs potentiels supplémentaires, note Thomas Chaize, historien et spécialiste du marché de l'or. D'autant plus que les Asiatiques ont une longue tradition aurifère."
Jusqu'au début des années 2000, la situation ne posait pas trop de problème. "Pendant longtemps les ventes d'or des banques centrales ont permis d'absorber la pénurie d'offre, continue Thomazs Chaize. Mais aujourd'hui, elles n'en vendent presque plus. Inévitablement le prix de l'or se renchérit."
L'or coûte très cher à produire. Pour extraire quelques grammes d'or, "les compagnies minières creusent parfois jusqu'à 3.000 ou 4.000 mètres de profondeur", explique Jean-Bernard Guyon, le président de Global Gestion.
Quand les cours étaient au plus bas dans les années 90, les compagnies n'ont plus investi dans de nouveaux gisements. Cette absence d''investissement se répercute aujourd'hui sur la production. "Certaines compagnies, comme NewMont ou Barrick Gold, pour ne pas perdre d'argent ont exploitées leurs gisements les plus faciles d'accès", ajoute Thomas Chaize.
"Aujourd'hui il ne reste que les gisements les plus difficiles et même avec un cours à 850 dollars, cela ne serait pas rentable pour elles de les exploiter davantage." Inévitablement, la production mondiale stagne voire décline. Bon an mal an, 2.500 tonnes sont produites chaque année. "Le pic a été atteint en 2000 et 2001, explique Jean-Bernard Guyon de Global Gestion. Aujourd'hui la production varie de stable à déclinante".
L'or est encore très présent dans nos sous-sols, mais est aussi quasiment impossible à exploiter. Aujourd'hui on estime qu'entre 120 à 140.000 tonnes d'or ont été entassés à travers le monde. Mais les espoirs de production ne dépassent plus guère les 50.000 tonnes, alors que la demande s'accroit fortement. Or aujourd'hui les banques centrales principales détentrices d'or à travers le monde ne peuvent plus jouer le rôle de régulateur. Depuis 2004, elles n'en vendent quasiment plus, les observateurs s'interrogeant même sur la nature des réserves officielles.
Investir dans l'or, les investisseurs américains y ont intérêt à court terme.Le dollar se déprécie, le prix de l'or monte avec. Particuliers et investisseurs considèrent toujours le précieux métal comme une valeur refuge. Pour preuve, certains observateurs n'hésitent pas à dire que le cap des 1.000 dollars sera franchi en 2008 et qu'à terme l'or pourrait atteindre un pic à 2.000 dollars l'once.
De juillet à septembre, le métal mobilisé pour les placements s'est élevé à 240,7 tonnes, deux fois plus qu'au trimestre précédent. On s'enflamme pour les ETFs, des titres qui garantissent de la détention d'or, grandes vedettes depuis la crise du crédit avec 138 tonnes d'or immobilisées au 3e trimestre 2007 contre 19,6 tonnes un an plus tôt. "C'est très bien, mais si on peut imprimer des billets, on ne peut pas en faire autant avec l'or," prévient Jean-Bernard Guyon, de Global Gestion. "La hausse de l'or, c'est aussi le signe du retour de l'inflation," conclut Thomas Chaize.
Source : Journal du net (lien ICI)
NOTE DE L'AGEFI parue le le 18/04/2008, complèmentaire au Journal du Net
Pourquoi l'or reprend-il des couleurs ?
Par Benoit Baron
Plusieurs facteurs expliquent ce phénomène. Tout d’abord, des facteurs structurels, à commencer par la baisse de l’offre mondiale. Durement touchées par la chute des cours dans les années 90, les compagnies aurifères ont fermé de nombreux gisements considérés comme peu rentables, puisé dans leurs stocks et stoppé leurs programmes d’exploration. Aujourd’hui, avec un peu moins de 2.300 tonnes d’or extraites chaque année, la production est relativement stable et ne devrait pas décoller significativement dans les années qui viennent compte tenu des délais relativement longs entre la découverte d’un nouveau gisement et son exploitation (une dizaine d’années environ).
Autre élément pesant sur l’offre mondiale : l’attitude des banques centrales. Elles détenaient fin 2006 28.500 tonnes d’or, soit 18 % des stocks mondiaux. Avec l’abandon en 1971 de la parité fixe du dollar contre l’or, elles se sont massivement débarrassées de leurs réserves, contribuant à la baisse des cours. Mais, en 1999, elles ont signé un premier accord (Central Bank Gold Sales Agreement - CBGSA) connu sous le nom d’« accord de Washington » visant à limiter à 20.000 tonnes sur cinq ans les ventes des quinze plus grands pays détenteurs d’or du monde. Cet accord a été reconduit en mars 2004 (CBGSA II) et limite jusqu’en septembre 2009 les ventes d’or des pays signataires à 25.000 tonnes.
Parallèlement, la demande d’or mondiale s’est renforcée du fait de l’augmentation du pouvoir d’achat de certains pays émergents tels que l’Inde ou la Chine, traditionnellement gros amateurs de bijoux en or. La création de nouveaux produits financiers adossés sur l’or a également contribué à soutenir la demande : depuis 2003, ils représentent la source la plus forte de la croissance de la demande.
Viennent enfin des facteurs conjoncturels qui contribuent à redonner à l’or son statut de valeur « refuge » : tensions inflationnistes (hausse du prix du pétrole et des matières premières), baisse du dollar, crise boursière liée au subprime, troubles géopolitiques... S’y ajoutent de mauvaises conditions météorologiques qui ont rendu difficile l’extraction dans certaines mines d’Afrique du Sud et contribué à l’assèchement de l’offre.
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Article de Roland Laskine paru le 30 janvier 2009 dans le Journal des Finances
A priori la configuration actuelle du marché n'est absolument pas favorable à l'or. Celui-ci ne se révèle en effet qu'en période de hausse de l'inflation et de chute du dollar qui perd ainsi son rôle de monnaie refuge. Aujourd'hui nous sommes plutôt en déflation et le dollar est loin d'être à ses pus bas vis-à-vis de l'euro notamment. Et pourtant, l'or continue de monter.
La seule explication crédible à cette hausse réside dans le fait que nous évoluons dans un monde de plus en plus incertain, avec des crises multiples et une absence totale de visibilité sur l'évolution de l'activité économique au cours de ces prochains mois. Bref, l'or que tout le monde avait oublié est en train de retrouver son rôle de placement refuge. Un rôle qu'il avait cessé de jouer depuis le déclenchement de la guerre afghane en janvier 1980. Cette date marque le début du déclin de l'or que ni les différents krachs boursiers, ni les deux guerres du Golf, ni les crises russe et asiatique ne sont venus perturber.
En fait, si l'or a cessé de réagir à tous ces événements c'est que l'inflation avait disparue dans toutes les économies occidentales. Aujourd'hui l'or monte par anticipation de deux catastrophes annoncées : la première c'est la dépréciation inévitables de toutes les grandes monnaies mondiales, notamment le dollar, en raison de l'accumulation d'énormes déficits budgétaires. La seconde, c'est le retour programmé de l'inflation en raison de l'abondance de monnaie en circulation. Ce n'est pas pour tout de suite, mais nous n'y échapperont pas une fois que l'activité sera repartie.
Tout porte à croire que la hausse de l'or n'en est qu'à ses débuts. Il faut donc en mettre en portefeuille, mais de façon raisonnable. Consacrez-y 10 à 15% de vos placements pas plus. Car en réalité, l'or constitue avant tout un refuge contre la baisse du dollar, et surtout contre l'inflation qui rogne le pouvoir d'achat de la monnaie. Or pour l'instant, le dollar est plutôt en train de se renforcer et l'inflation bat en retraite avec la baisse du prix du pétrole.
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L'or à des sommets joue à plein son rôle de valeur refuge
Par Bruno Sillard le 19/02/2009
Le métal précieux s'approche des 1.000 dollars l'once avec une tendance qui se dessine : l'achat d'or physique par les investisseurs
L’or demeure une valeur vers laquelle les investisseurs se tournent quand plus rien ne semble aller. Hier il dépassait les 970 dollars l’once, en trois mois il aura pris 30%, ignorant même le billet vert. Les analystes de Barclays Capital, cités par l’AFP, pointent d’ailleurs le renforcement des achats de fonds spécialisés (ETF, exchange traded funds), dont les quinze plus importants détiendraient désormais un total de 1.432 tonnes d'or.
Selon une autre étude sur les tendances de la demande pour l’or du World Gold Council (WGC, conseil mondial de l’or, créé par des grandes compagnies minières), le principal moteur qui tire le cours du métal précieux est l’investissement. En effet, si la demande identifiable en or (en tonnes) a augmenté de 4% par rapport aux niveaux de l’année précédente pour atteindre 3.659 tonnes, en terme d’investissement, qui inclut les ETF et produits similaires dont notamment les lingots et les pièces, la demande «s’est accrue de 64% en 2008 par rapport à 2007».
Même au quatrième trimestre 2008, la demande totale est restée très solide, avec une hausse de 26% par rapport à la même période l’année précédente, à 1.036 tonnes ou 26,5 millions de dollars. La demande identifiable d’investissement a atteint 399 tonnes, contre 144 tonnes au quatrième trimestre 2007, soit une hausse de 182%. L’investissement net des particuliers, qui a augmenté de 396%, a largement contribué à cette hausse, passant de 61 tonnes au quatrième trimestre 2007 à 304 tonnes sur la même période en 2008. L’augmentation la plus spectaculaire s’est produite en Europe, où la demande de lingots et de pièces, qui était d’à peine 9 tonnes les trois derniers mois 2007, s’est envolée pour atteindre 114 tonnes à fin 2008, soit une hausse de 1.170%.
Si la tendance à détenir de l’or physique est flagrante… pour les investisseurs, il n’en est pas de même pour la bijouterie. Les chiffres recueillis de manière indépendante par GFMS Limited pour le WGC indiquent une hausse de 11% des achats en bijouterie (en dollars) à presque 60 milliards sur l’année, mais une baisse de 11% en volume, à 2.138 tonnes. La demande pour l'industrie (informatique, téléphonie...) a également souffert en 2008 des déboires de l’économie mondiale, accusant une baisse de 7% à 430 tonnes, contre 461 tonnes en 2007.
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