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Les raisons d'investir dans le Secteur Biotech

24/11/2008

L’Organisation de Coopération et de Développement Economique décrit les biotechnologies au sens large comme « l’application de la science et de la technologie à des organismes vivants, de même qu’à ses composantes, produits et modélisations, pour modifier des matériaux vivants ou non-vivants aux fins de la production de connaissances, de biens et de services ». Cette définition est reprise par le Genopole. À cette définition, l’OCDE ajoute une liste d’applications et met l’accent sur les biotechnologies modernes comme la bio-informatique, les techniques utilisant les protéines, les techniques à base d’ARN/ADN, l’ingénierie tissulaire et cellulaire, la thérapie génique, les nanotechnologies.


On peut considérer l'accès à différentes protéines humaines comme une véritable révolution médicale. Grâce à la biotechnologie et au génie génétique, des patients peuvent désormais être traités par des protéines endogènes, telles que l'insuline ou des facteurs sanguins. Or, auparavant, ces protéines ne pouvaient être synthétisées qu'en quantités minimes et ne présentaient pas la même sécurité d'emploi.

Les médicaments et les vaccins fabriqués par biotechnologie revêtent de plus en plus d'importance. Selon une étude menée par l'Association des entreprises pharmaceutiques américaine PhRMA, 633 médicaments biotechnologiques conçus pour traiter plus de 100 maladies se trouvent actuellement en phase de développement clinique dans le monde. Figurent entre autres parmi eux des médicaments pour traiter diverses formes de cancer, des infections virales et bactériennes, des maladies auto-immunes, telles que la sclérose en plaques, ainsi que des maladies cardio-vasculaires.


Lors des prochaines annèes, le secteur santè va devoir faire face à des dèfis majeurs qu'il est util d'aborder dans cet article. Aussi, pour affronter ses dèfis, les Big Pharmas devront trouver des solutions. Seuls vèritables relais de croissance: les sociétés de biotechnologie innovantes.


Dans sa Revue du Marché des soins de santé (Healthcare Market Review & Outlook), le Fonds SECTORAL (spécialisé Santé) établit chaque trimestre ses prévisions sectorielles (pour la pèriode 2008-2012), pour en former une Moyenne ajustée. Voici ce qui ressortait en Octobre 2008 en terme de Business Development:


PREVISIONS BIG PHARMAS 2008-2012
Ventes des Big Pharmas (moy. 2008-2012): +2 à +4% par an
BNA (Bénef. Net /Action) Big Pharmas (2008-2012): +6 à +8% /an
PER estimé des Big Pharmas 2009(*): 10.0 x
EV(*)/CA estimé des Big Pharmas 2009: 2.5 x
(*) Donc CB=environ 10fois RN 09 estimé
(**)Prècision : EV= Capitalisation boursière + Dettes - Cash


PREVISIONS BIOTECHS 2008-2012
Ventes des Biotechs (moy. 2008-2012): +15 à +20% par an
BNA des Biotechs (moy. 2008-2012): +20 à +25% par an
PER estimé des Biotechs 2009: 23.3 x
EV/CA estimé des Biotechs 2009: 5.3 x
D'après cette ètude d'Octobre 2008, le dèveloppement des sociétés biotech par rapport aux bigs pharmas serait donc de 7 à 10 fois supèrieur en terme d'èvolution du Chiffre d'Affaires, et de 3 à 4 fois supèrieur en terme d'èvolution des bènèfices (en moyenne, sur les 4 prochaines annèes). Un Trend fortement haussier attend donc le secteur. Voici les données aualisées en Janvier 2009 :
Pour le rèste, ce qu'il convient d'appeller "l'irrèpressible pressurisation des Big Pharmas" et qui profitera aux sociétés biotech se rèsume principalement en cinq points:
1)Les gènèriqueurs (nouvelle concurrence; brevets ecourtés)
2)Les politiques (sècurités sociales; compression des marges)
3)La FDA (ètudes mieux menèes; prime aux avancèes)
4)Rachats & Partenariats se multiplient (extension de molècules)
5)Externalisation R&D des bigs pharmas (=30% en 2010 pour Pfizer)


Certains médicaments parmi ceux qui ont été les plus vendus dans l'histoire de l'industrie vont voir leur protection expirer, permettant aux génériques de se précipiter sur des traitements à des prix très inférieurs. On s'attend à ce que la concurrence générique raffle 67 milliards de $ de ventes annuelles aux big pharmas américaines entre 2007 et 2012 (plus de 30médicaments vont perdre leur protection de brevet). C'est grossièrement la moitié des ventes combinées des sociétés pharma aux Etats-Unis en 2007. Ce sera vraiment à partir de 2010 que l'industrie pharmaceutique devra affronter ce challenge. En même temps, le moteur de l'industrie en matière de recherche a calé. Des blockbusters tels que les Lipitor, Plavix et Zyprexa seront en premier lieu touché. La vieille approche de trouver des produits chimiques pour traiter des maladies aboutit de moins et moins.

Le déclin des ventes qui s'approche va toucher de plein fouet l'industrie. "Je pense que l'industrie est condamnée si nous ne changeons pas" avoue Sidney Taurel, le président d'Eli Lilly. En dècembre 2007, Bristol-Myers Squibb a annoncé des plans pour couper de 10 % sa main-d'oeuvre, soit environ 4 300 emplois et fermer ou vendre environ la moitié de ses 27 usines industrielles ... avant 2010. Entre 2011 et 2012, le revenu annuel de l'industrie pharma déclinera de manière significative estime Datamonitor, un cabinet de conseil. Ce serait en fin de compte le premier déclin sur les quatre dernières décennies.

Les expirations de brevet sont un problème majeur. En genèral, on accorde aux médicaments 20 ans de protection de brevet, malgrès que les sociétés échouent bien souvent à faire un produit qu'elles peuvent commercialiser avant que la moitié de cette période ne se soit écoulée. Une fois qu'il est lancé sur le marché, cependant, le médicament protégé est fortement profitable : des marges brutes 'typiques' sont constatées autour de 90 % à 95 % ("the patent-protected drug is highly profitable: typical gross margins are 90% to 95% " dans l'article). Quand les brevets d'invention expirent, des fabricants génériques apportent des produits à un prix moindre, très proche du coût de production. Pfizer sera particulièrement touché lorsque son brevet expirera à partir de 2010 pour son Lipitor, le blockbuster baissant cholestérol qui se classe comme le médicament le plus couronnée de succès jamais lancé. Les pharmaciens et des sociétés de soin rempliront des prescriptions de génériques, réduisant les ventes annuelles du Lipitor à une fraction des 13 milliards de $ constatés pour l'année dernière.



Avant 2012, Merck and Co. fera face à la concurrence générique pour trois médicaments à succès: le traitement d'ostéoporose Fosamax, le Singulair pour l'asthme et le mèdicament pour la tension le Cozaar. Ces trois mèdicaments représentent 44 % du revenu actuel de la société. Après la perte l'année dernière de la protection sur la baisse du cholestérol de Merck - le Zocor: on s'attend à ce que les ventes de ce mèdiacament soient en chute de 82 % cette année par rapport à des ventes de 4.38 milliards de $ en 2005. Un porte-parole de Merck a dit que la société a plusieurs produits dans le pipeline "qui pourraient compenser ses pertes évidentes de brevet".


Ci-dessous les pertes engendrées par la fin de
brevets (projections 2008-2012,en Milliards $)
A partir de 2010, l'industrie pharmaceutique fera face à une des plus grandes vagues d'expirations de brevet jamais connue, affectant des dizaines de médicaments parmi les mieux vendus. Voici un rèsumé des médicaments qui feront face à une concurrence générique (avec leurs chiffres de ventes les plus récents). La hausse des ventes des génériques n'importerait pas tellement si les laboratoires de recherche créaient de nouveaux mèdicaments. Mais cela n'arrive pas. De 2002 à 2006, l'industrie a mis sur le marchè 43 % de nouveaux médicaments en moins que dans les cinq dernières années des années 1990.


En octobre, Moody's, qui note environ 90 milliards de $ de dette des sociétés pharmaceutique américaine, a abaissé sa perspective pour l'industrie du médicament américaine de stable à nègative. On a longtemps considéré l'industrie comme ètant la plus solvable, mais ces dernières années, Moody's a rétrogradé des géants tels que Schering-Plough Corp., Merck, Bristol-Myers, Pfizer et GlaxoSmithKline PLC. Dans l'explication de la revue de sa perspective, Moody's indique que les médicaments actuellement en développement n'ont pas autant de potentiel commercial que les pipelines précédents. Alors même que l'Indice Dow Jones World Index est monté de 75 % sur six ans, l'Indice des Produits pharmaceutiques Mondial (le FTSE Global Pharmaceuticals Index) a baissé de 19.8 %.
Tandis que beaucoup de patients profitent de génériques à des coûts inférieurs, d'autres attendent en vain le soulagement de leur souffrance. "Dans ce désordre d'inquiétude, le secteur a implosé en termes de développement de médicament," a dit P. Murali Doraiswamy, chef de psychiatrie biologique à la Duke University medical school. "Il y a dix ans, nous avions huit ou neuf médicaments différents" en développement dans les troubles de l'anxiete, mais ça s'est transformé maintenant "en une halte." Le mois dernier avait lieu American Heart Association meeting à Orlando, il y avait seulement deux études très en vue de médicaments expérimentaux à l'ordre du jour. Un, pour l'anti-coagulation-sanguine d'Eli Lilly prasugrel, les résultats affichés ont laissé docteurs et analystes dubitatifs pour qu'il devienne un grand vendeur. Lilly, cependant, s'est dit "très heureux du résultat de l'essai". L'autre essai ètait une étude postmortem sur le torcetrapib de Pfizer, déjà connu comme un des échecs les plus coûteux de l'industrie, avec 800 millions de $ de dépenses de recherche budgétisées.

"Il n'y a pas eu de nouvelles thérapies qui aient prouvées qu'on puisse réduire les dècès et l'incapacité dans l'atherosclerose depuis l'introduction [avec la baisse de cholestérol] des statines à la fin des années 1980", constate dans le Wall Street Journal de dècembre 2007 Richard C. Pasternak, vice-président de la Recherche Clinique Cardiovasculaire chez Merck. Face à l'expiration évidente des brevets, des sociétés pharmaceutiques se réorganisent. Dans cinq ans, plusieures d'entre elles pourraient sembler très différentes. Certaines auront procèder à des Fus-Acqu. Leurs structures de coût pourraient sembler plus faibles et plus flexibles. Quelques noms familiers pourraient disparaître lors de fusions. Certaines sociétés s'installeraient en haut du classement et devenant de nouveaux leaders, notamment en incorporant des staffs venus de l'extètieur et tentant de donner un second souffle aux leaders historiques (comme ce fut le cas en 2002 pour le nouveau Président de Pfizer qui ètait auparavant Directeur général de McDonald's).

"L'ère qui a créé l'industrie pharmaceutique moderne est en fait finie" annonce Richard Evans, un ancien analyste de Wall Street et maintenant consultant pharmaceutique. Pour le moment, l'industrie pharmaceutique demeure toujours fortement profitable. Les ventes continueront de profiter de l'avantage dont disposent leurs médicaments avec les sècuritès sociales et pourront beneficier de la croissance des marchés étrangers. L'industrie continuera à produire de nouveaux médicaments, quoiqu'à un taux trop lent pour supporter la taille et la structure de coût, selon les analystes. Aussi, quelques acteurs, comme Merck, peuvent aller mieux à cause d'une opération R*D plus productive, selon l'analyste de Sanford C. Bernstein Timothy Anderson. Il n'a jamais été facile de prendre un médicament de laboratoire, par la mise à l'épreuve d'animal, et de l' adapter aux humains. L'industrie estime que seulement 1/5000 à 1/10000 candidats puissent fonctionner. Aussi, beaucoup de médicaments qui marchent dans des tests sur des animaux échouent misérablement chez les gens. Ces chances de succès semblent avoir empiré ces dernières années, incitant un débat sur la cause est la structure gouvernementale réglementaire, d'entreprise ou une confiance et une dépendance scientifique excessive aux produits chimiques plutôt que la biologie.

Beaucoup de dirigeants de compagnies pharmaceutiques blâment la FDA et mettent en exergue leur dèficience ce règulateur. "Très peu de produits sont approuvés aujourd'hui," dit Bernard Poussot, le directeur général entrant de Wyeth. L'examen minutieux intensifié a contribué aux retards de deux produits chez Wyeth l' été passé, a rècemment annoncé la société. Des blockbuters potentiels comme le Galvus contre le diabète de Novartis et le medicament contre l'obesite de Sanofi-Aventis le rimonabant ont encore récemment été retardé par la FDA sur des soucis de sécurité. Des soucis de sécurité ont aussi incité l'agence à exiger des ètudes plus larges sur de nouveaux médicaments. Le PDG de Novartis Daniel Vasella dit que cette tendance a fait plus que n'importe quel pour autre conduire à la hausse les dépenses de R & D de l'industrie. Il cite le mèdicament de Novartis sur la tension le Tekturna, approuvé plus tôt cette année, qui avait plus de 6 000 patients à l'essai. Il y a une décennie, une étude semblable aurait pu comporter moins de 1 000 patients, selon le docteur Vasella. Christophe Di Francesco, un porte-parole de la FDA, indique que "le nombre d'approbations a baissé parce que les sociétés soumettent moins de demande pour l'approbation à la FDA. Le seuil pour ce que nous estimons être une un médicament sûre et efficace n'a pas changé."



Certains disent que les budgets de recherche gonflants de l'industrie peuvent aller à l'encontre de la productivité. La plupart des sociétés utilisent un système centralisé pour répartir l'argent de recherche et les budgets en croissance ont laissé la prise de décisions à trop peu de personnes qui sont trop trop dètachées de la recherche, suggère M. Evans, qui a travaillé à la filiale américaine de Roche jusqu'à 1998, et a passé plusieurs années comme analyste à Wall Street et qui est maintenant devenu consultant pour une société de conseil de services de santé. Il appelle le système "un cauchemar de complexité." Pfizer, avec un budget de recherche annuel de 7 milliards de $, le plus èlevé de toutes les industries confondues ne parvient pas pour autant à abonder son offre produit. Encore seulement une poignée de médicaments ont été découverts dans ses laboratoires de recherche internes a été commercialisé la décennie passée. Et vers la fin de l'année dernière, la société a perdu son espoir le plus prometteur quand le Torcetrapib (cholestérol) a échoué suite à des essais peu concluants. Dans une déclaration, Pfizer a signifié qu'il avait le plus grand pipeline de médicaments en "midstage" dans l'histoire de la société et planifie de tripler le nombre de médicaments en Phase III dans son portefeuille avant 2009. Quelques sociétés, notamment GlaxoSmithKline, ont commencé à "sous-traiter" leur R & D dans des groupes plus petits, même s'il est trop tôt pour en mesurer les résultats.

Des observayeurs indiquent que cette industrie, qui a grandi sur le socle de l'industrie chimique européenne de la fin des années 1800, est restée trop dépendante de cette fondation. "Après toutes les avancèes étonnantes dans les 50 dernières années, nous travaillons toujours avec les outils de la première révolution pharmaceutique ne utilisant la chimie avancée pour traiter des symptômes de maladie" a dit M. Taurel de Lilly lors d' un discours en 2003.

Beaucoup pensent que le salut viendra des biotechnologies. À la différence du développement de médicament traditionnel, à base de chimie, la biotechnologie utilise des outils biologiques pour créer des protéines entières, souvent semblables à ceux qui arrivent dans le corps l'organisme humain. Cette approche a rapporté des médicaments couronnées de succès pour traiter des maladies comme l'anémie, le cancer et la polyarthrite chronique évolutive. Les médicaments des biotechnologies sont particulièrement attrayants parce qu'ils ne font face à aucune concurrence de génériques : aucun régulateur n'existe encore aux Etats-Unis pour avaliser la commercialisation de médicaments génériques issus des biotechnologies. Ainsi jusqu'à ce que le Congrès ne crée un tel appareil règulateur, aucune menace générique n'existera pour venir concurrencer le traitement conte le cance Avastin de Genentech à 4 400 $ par mois, ou le Cerezyme de la biotech Genzyme pour traiter la maladie de Gaucher ("Gaucher disease") à 200 000 $ par an. Et les produits de biotechnologie ont tendance à cibler les secteurs spécialisés de médicament qui n'exige pas de publicité de masse ou des armées de personnel commercial.

Ainsi, les big pharma ont dépensé presque 76 milliards de $ depuis 2005 pour acheter des sociétés de biotechnologie, selon Health Care M&A Information Service, une unité d'Irving Levin Associates Inc. Alors qu'en 2005 on comptait 33 deals s'élevant à 16.5 milliards de $, lors des neuf premiers mois de 2007 il y avait 49 deals cumulant 28.7 milliards de $, y compris l'acquisition de 15.6 milliards de $ de MedImmune par AstraZeneca, qui a remporté une guerre face à Eli Lilly. En attendant, Novartis et Pfizer ont récemment annoncé la formation d'unités de biotechnologie internes. Le manque de nouveaux produits a mené l'industrie à investir lourdement dans le marketing et la tactique qui serve au mieux que possible le revenu des produits existants. Les sociétés ont augmenté leurs prix; le prix moyen par pilule est monté de 63 % depuis 2002, selon Michel Krensavage, un analyste chez Raymond James. Les sociétés pharma ont dépensé 5.3 milliards de $ en 2006 en publicité contre 2.5 milliards de $ en 2001 et ont presque triplé leur nombre de représentants des ventes à 100 000 depuis 1995.

L'industrie a dépensé 155 millions de $ en lobbying de janvier 2005 à juin 2006, selon le Center for Public Integrity, sur "une variété de questions sur les limites de la protection de brevets d'invention de médicament lucratifs aux drogues(médicaments) canadiennes inférieures-évaluées empêchantes à être importé." L'industrie a aussi fait pression avec succès contre la permission du gouvernement fédéral pour négocier le prix de médicament auprès de l'Assistance médicale '"Medicare"), a prècisé le Centre. Les pressions ont concerné des politiciens ainsi que des docteurs et ont endommagé l'image publique de l'industrie.

Conscient que sept des 10 premiers lancements de médicament de 2006 étaient des génériques, des géants pharmaceutiques poussent plus profondément dans cette voie. Sur les neuf premiers mois de cette année, l'unité de génériques de Novartis, Sandoz, a cru environ trois fois plus rapidement que son dèpartement médicaments de marque et a représenté presque 20 % du revenu complet. "L'équilibre change" dit le PDG de Novartis Mr Vasella. Dans les trimestres à venir, "nous continuerons à assister à croissance encore plus rapide" dans les génériques. Après que l'antidépresseur de Pfizer le Zoloft soit tombé dans le domaine public l'année dernière, l'unité de génériques spècialement créée par Pfizer, qui s'appelle Greenstone, a lancé une version générique de son médicament. Johnson et Johnson a aussi son unité de génériques propre. D'autres sociétés traitent avec des fabricants de génériques, leur donnant une licence et le droit de vendre "des génériques autorisés" qui sont identique à un médicament de marque qui fait partie de leur brevet d'invention.

La diversification demeure un dernier espoir. Roche Holding AG a procedé à une prise de contrôle hostile de 3 milliards de $ de Ventana Medical Systems Inc., une société de diagnostic qui fait a rèussi à déterminer si les femmes atteintes du cancer du sein pouvaient recevoir le Herceptin, un mèdicament ciblé que Roche vend. L'offre fait partie d'une large poussée dans le diagnostic opèré par la société, qui a dit en juillet que Severin Schwan, qui dirige l'unité de diagnostic de la société, reprendra l'année suivante en tant que PDG. Jusqu'alors, encore très peu de mouvements ont permis de rèduire les coûts. Pfizer a coupé de 20 % sa force de vente, AstraZeneca a taillé 10 % dans ses effetcifs et Johnson et Johnson a fait rétrécir son personnel de 4 %, selon Bernstein Research. Au moins 50 000 salariés seront dèplacé (vers des pays èmergents) dans les 10 prochaines annèes, selon la société de gestion RegentAtlantic Capital.
Top 10 des rachats dans la santè depuis 1995 sur le sol US
Date Cible Acquereur Montant
11/04/99 Warner-Lambert Pfizer $110.39 billion
07/15/02 Pharmacia Corp Pfizer $57.82 billion
12/20/99 Pharmacia & Upjohn Monsanto Co. $30.66 billion
12/05/05 Guidant Boston Scientific $27.78 billion
11/01/06 Caremark Rx CVS $22.49 billion
07/24/06 HCA Bain Capital, KKR, Merrill Lynch $20.97 billion
10/27/03 WellPoint Health Networks Anthem $18.80 billion
06/26/06 Pfizer Inc (Consumer business) Johnson & Johnson $16.60 billion
04/23/07 MedImmune AstraZeneca $14.28 billion
03/27/01 ALZA Johnson & Johnson $14.23 billion
12/18/06 Biomet Blackstone, Goldman Sachs, KKR, TPG $11.26 billion

AstraZeneca, GlaxoSmithKline et Bristol-Myers Squibb ont aussi récemment suggéré qu'ils externaliseraient au moins une partie de leur fabrication. "Il y a un tas de gens en Inde, en Chine et en Europe de l'Est qui peuvent faire des produits de même qualité que le nôtre, à un coût significativement infèrieur" a annoncé le PDG de Bristol-Myers Squibb James Cornelius. On s'attend à ce que l'externalisation s'étende aussi du côté des recherches. "Nous ne faisons pas encore de recherche fondamentale dans les pays èmergents, mais au cours des prochaines années, pour être couronné de succès nous forcerons l'accent en recherche pour cela," dit M. Cornelius. Les dèfis industriels vont bousculer les pratiques dans le secteur ainsi que les fondamentaux. Il ya peu, Mr Cornelius annonçait à ses collaborateurs: "je vous parle du 44ème étage d'un bureau situé à Park Avenue" a t il dit. "Dans une annèe, je ne vous parlerai plus du 44ème étage parce que nous allons nous déplacer en bas dans des bureaux moins chers."


Sources: inspiré de "Big Pharma Faces Grim Prognosis Industry Fails to Find New Drugs to Replace Wonders" http://online.wsj.com/article/SB119689933952615133.html
- Text and figure courtesy of Wall street Journal -
CONCLUSION
On l'aura compris, le seul relais de croissance pour les pharmas: la R&D. Et qui est le mieux positionné selon vous? De plus, le secteur arrive à maturitè (voir TRANSGENE et NICOX qui sont côtées au SBF 250), avec certaines molècules novatrices ou ameliorées et qui vont à terme se positionner sur des marchès "de masse". Il leur manque une seule chose: la puissance de frappe commerciale. Et qui leur apportera des $? Les pharmas, avec une trèsorerie plèthorique.

La boucle est bouclée: les biotechs sont l'avenir des pharmas intègrées. Cet article le montre bien: les bigs pharmas sont indèniablement prèsurisées. C'est la raison pour laquelle être Long termiste sur des cibles de choix paiera inèvitablement. Cependant, il faudra toujours parler de sèlectivité dans ce secteur et privilègier l'aspect fondamental.
Même si on ne peut jamais être sûre à 100% sur des projets qui sont par dèfinition "incertains", le pipeline et les indications visées feront la diffèrence.
A suivre, Sacha

3 commentaires:

titimillenium a dit…

Les gains passés des groupes pharmaceutiques sont énormes aux yeux de tous consommateurs, de tous malades à travers le monde. A travers cet article, nous voyons bien cependant que ceux-ci vont baisser à l’avenir du fait de l’arrivée des génériques suite à l’expiration de certains brevets en 2010-2011, ce qui est observé part Moody’s.
Ce qui m’amène à une question centrale, devons nous nous alarmer quant aux baisses des revenus de nos grands groupes, ou devons nous au contraire permettre à l’ensemble d’accéder aux soins ? C’est une question éthique, à double tranchant, qui revient souvent sur toutes les lèvres et je vais tenter d’y répondre dans un cours développement en y apportant des solutions.

La logique est implacable. Une société qui fait de la R&D, espère sortir de ses laboratoires le brevet qui lui permettra d’améliorer ses revenus futurs. A tout investissement, tout chef d’entreprise attend un retour financier. Cette logique est vraie pour toute organisation ou société qui investie. Les brevets déposés par nos grands groupes pharmaceutiques il y a quelques années et qui arrivent à expiration vont se voir concurrencer de manière inéluctable par l’arrivée abondante des génériques (ouvertures à la concurrence). De raison capitalistique, actionnaires en tête, financiers ensuite, cet évènement matérialise la fin d’un monopole, et donc d’un revenu majeur pour les chercheurs/développeurs. Sur le plan de la santé humaine, et pour une majorité de personnes dans le monde, cet évènement pourrait être ressenti comme un soulagement. Le point névralgique qui s’oppose ici, est le prix, d’un côté le revenu et la rentabilité qu’apporte un produit, de l’autre le soin apporté à prix moins élevés à l’expiration du brevet pour les patients. Forcé de constater que ces deux éléments s’opposeront toujours, je vais proposer une solution, qui ne fermera pas la porte aux grands groupes de continuer à gagner de l’argent, tout en permettant au « petit peuple » d’accéder aux soins et à moindre coup, surtout dans ce contexte internationale de baisse des revenus et de crise économique internationale qui pour ma part se fera vraiment sentir autour de septembre 2009.

« Le brevet à vie… »

Selon moi, nous devrions « re-légiférer » les brevets. Une société qui recherche et qui dépose un brevet en possèderait non seulement la signature au-delà de son expiration (actuelle), mais également serait rétribuer de droits d’auteurs à vie sur chaque produit vendu. Les sociétés productrices de génériques devront donc payer ses droits fixes. Dans le même temps une société productrice de génériques serait subventionnée par les Etats où celui-ci serait commercialisé et vendu (forme d’investissement social permettant l’accès à la santé pour tous). Nos grands groupes dans le même devrait ré-investir une bonne partie de ses droits dans la R&D, de telle sorte que la recherche d’aujourd’hui puisse bénéficier aux hommes de demain.

Etienne alias Titimillenium

29 novembre 2008 à 14:58
l2souza a dit…

Le brevet à vie c'est l'anéantissement des pays pauvres qui n'ont pas les moyens de financer un programme de recherche. Ce n'est qu'une colonisation définitive d'une partie de l'humanité, une dépendance irréversible : c'est très grave ce que vous proposez.

1 mai 2009 à 00:49
options binaire a dit…

Pourquoi investir dans la Biotech est evident. Cette science est une science d'avenir. Celle-ci, comme son nom l'indique, permet de joindre la Biologie et la technologie, deux sciences qui sont en elles-meme les clefs du futur.

7 janvier 2013 à 10:32

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