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Histoire rècente de l'or (1954-1968)

29/03/2009

Après avoir effectué des recherches sur le cours de l'or, l'ècrivain John Paul Koning a rècolté les données sur le marché de l'époque, lorsque l'or cotait 35 $.

Il a compilé ses recherches dans un Document intitulé "Recent History of Gold, 1954-2009" et dont voici la première Partie que j'ai traduite.

L'historique du cours de l'or montre une ligne horizontale sur les 35 $ qui traverse la plupart du 20e siècle. 35 dollars: c'était après tout le cours fixé par le Trésor des États-Unis de 1934. Mais il faut savoir qu' avant 1934, le cours de l'or était à 20,67 $ pendant près d'un siècle, avant que le Président Franklin Roosevelt ait confisqué aux Américains leur or et réévalué le cours à 35 $.

Le cours de 35 $ a été partie intégrante de l'accord négocié (accord dit de Bretton Woods) après la Seconde Guerre mondiale. Bretton Woods avait été mis sur pied pour permettre un système de parités fixes entre le dollar et les monnaies d'autres pays industrialisés, et la convertibilité du dollars US des banques centrales étrangères en or fixé à 35 $ l'once. En d'autres termes, chaque dollar versé était l'équivalent de 0,03 d'onces d'or, soit environ 0.888671 grammes.

Ce n'était pas comme dans les années 1800 et le fameux Etalon Or, mais une pseudo norme imposée au monde par les planificateurs centraux. La convertibilité ne pouvait être exercée par des personnes privées, autre que les banquiers centraux, et la plupart des devises n'étaient alors pas remboursables en or, mais seulement en dollar. Aussi, on est passé de 50 $ l'once en 1940, à 35 $ en 1960.

Le problème avec ces lignes plates est qu'elles impliquent que les autorités monétaires pourraient réussir à maintenir le cours de l'or à un niveau précis, et que le pouvoir d'achat du dollar serait maintenu. Ce ne fut pas le cas, puisque le cours de l'or différait souvent des 35 $, parfois très nettement, et de fait la valeur du dollar contre la plupart des biens baissait, même si elle avait été officiellement fixée par rapport à l'or.

Ce graph commence en 1954 avec la réouverture du marché de cotation de l'or à Londres (avant d'être fermé suite à la Seconde Guerre mondiale, c'était le plus important lieu de négoce du métal). À travers les années 1950, le cours à Londres a oscillé entre 34,85 $ et 35,17 $. Ces limites supérieures et inférieures évoluaient arbitrairement. Les banques centrales étrangères, tel que stipulé suite à Bretton Woods, pouvaient aller à la Réserve fédérale de New York et convertir leurs dollars physiquement en or - ou de l'or en dollars - et ceci pour 35 dollars (plus 8,75 cents de commission par once). Le coût de l'expédition et l'assurance sur l'or pour le transfert de New York à Londres, et vice versa, était de 8 cents à 10 cents par once. [1]

Ainsi, lorsque les cours négociés à Londres étaient de 34,82 $ ou plus, il fait sens pour les banques centrales d' acheter de l'or à Londres, de le transférer en bateau à New York pour 8 ¢, puis le vendre au Trésor des États-Unis au cours officiel de 35 $ (moins les 8,75 cents de commission) , profitant ainsi d'un arbitrage et un profit d'environ 1 cent l'once au passage. Inversement lorsque l'or passait à 35,18 $ à Londres, il était logique d'acheter de l'or du Trésor américain à 35,0875 $, le transférer par bateau à Londres, pour 8 cents, le vendre à 35,18 $, et gagner au passage 1 cent.

C'est ainsi qu'au milieu à la fin des années 1950, la balance des paiements entre les États-Unis et le reste du monde a augmenté de plus en plus et de manière spectaculaire en faveur de ce dernier. Cela est dû à l'augmentation des dépenses militaires des États-Unis, aux investissements des entreprises, et à l'aide étrangère pour la reconstruction de l'Europe. En conséquence, les banques centrales européenne et japonaise ont accumulé sans cesse des réserves croissantes en dollars US.

1958 eut été la première année au cours de laquelle les banques centrales étrangères ont exercé leur droit de convertibilité sur des montants importants et ont retourné leur argent contre de l'or. Les réserves d'or des États-Unis ont alors diminué de 10% en 1958 (passant de 20.312 tonnes à 18.290), puis de 5% en 1959, et encore 9% en 1960. Dans le même temps, la Réserve fédérale américaine a continué d' augmenter les dollars en circulation, face à de plus petites quantités d'or. Cette menace sur l'avenir potentiel de la convertibilité a augmenté suite à des rumeurs selon lesquelles les États-Unis seraient contraints de le dévaluer.

Le gouvernement américain a bien essayé de tordre le bras des banques centrales étrangères pour garder leurs dollars mais en vain. En 1958, l'or cotait à Londres 35,18 $, un peu plus que la limite inférieure de 34,82 $ qu'il a touché en 1957. Les participants au marché de Londres – dominé de plus en plus par une foule de spéculateurs et des investisseurs privés - ont été de plus en plus certain que les États-Unis allaient voir leurs réserves d'or plonger, les amenant à dévaluer le dollar de façon spectaculaire.

En Septembre 1960, les États-Unis ont connu leur plus déclin dans leurs réserves depuis 1931 [2]. Dans le même temps, il devenait évident que le challenger du Président John F. Kennedy allait gagner les élections à l'automne. Kennedy promettait alors de baisser les taux d'intérêt et d' augmenter les dépenses du gouvernement. Ainsi, les ventes d'or ne feraient qu'augmenter. Aussi, l'indice Dow Jones des valeurs industrielles avait plongé de 12% à partir de la fin du mois d'août jusqu'au 25 Octobre, atteignant son point le plus bas depuis 1958.

Dans ce contexte, le cours de l'or à Londres a augmenté au-dessus des 35,20 $ pour la première fois en Septembre 1960, et le 20 Octobre l'once d'or touchait les $ 36, bien au-dessus du plafond implicite lié à l'arbitrage. La semaine suivante, la spéculation a déclenché une ruée vers l'or et le cours a grimpé, pour brièvement passer les $ 41 avant de clôturer à 38 $. Les échanges à Londres montraient une prime impressionnante de 17% par rapport au cours officiel. Les architectes de ce monde monétaire avaient alors perdu le contrôle du marché de l'or.

Or la prime du marché face au cours officiel mettait à l'épreuve les fondements mêmes du projet de système monétaire. Après tout, si une once d'or se négociait à un dollar de plus de demandes de prime à la même once d'or, alors que la validité de ces créances en or du dollar était contestée par le marché. En outre, en donnant aux banques centrales étrangères encore plus d'incitation à l'échange de dollars pour l'or à 35 dollars à New York afin de le vendre à Londres à 36 $ à 38 $, la prime était de nature à exacerber la spéculation.

En 1960, le Président Eisenhower, comme l'un de ses derniers actes en tant que président, a essayé de supprimer la demande d'or supplémentaire en rendant illégal pour les Américains d'acheter le métal étranger - d'une prolongation de Roosevelt de 1933 sur l'interdiction nationale américaine des exploitations d'or. En Mars 1961, le cours de l'or était de $ 35.10. En Octobre 1961, craignant une autre ruée vers l'or, les banques centrales occidentales ont alors officialisé un plan par lequel ils regroupaient plusieurs centaines de millions de dollars pour l'or, de manière à ce que ce stock puisse être mobilisé pour contrôler les cours de l'or à Londres. Ainsi est né le célèbre London Pool. Le Pool est devenu un acheteur sur l'or lorsque le cours d'achat était à 35,08 $ l'once à Londres, et vendeur à 35,20 $. [3] L'or connaît alors sa première épreuve - la semaine de la crise des missiles de Cuba en Octobre 1962 – et le Pool de Londres manœuvre parfaitement.

En 1963 et 1964, les États-Unis ne perdent que de petites quantités de leurs réserves d'or alors que les banques centrales étrangères et le Pool achetaient de l'or à Londres. Bretton Woods fonctionne alors parfaitement. Mais avec l'incident du golfe du Tonkin à la fin de 1964 et l'accélération de la guerre du Vietnam en 1965, les dépenses militaires des États-Unis ont explosé. Cette situation était aggravée par le président Lyndon B. Johnson avec son projet coûteux dit 'de la Grande Société', payé en partie par la Réserve fédérale avec l'émission de nouveaux fonds pour acheter de la dette publique.

Le déficit a alors augmenté de plus en plus vite, et les États-Unis ont perdu plus de réserves d'or et face à l'exercice de la convertibilité de l'or la situation était plus que délicate. Les réserves d'or des États-Unis ont dès lors repris leur trajectoire vers le bas, en baisse de 9% en 1965. Dans le même temps, les spéculateurs achetèrent de l'or en quantité record à Londres, en forçant le cours sur les $ 35.20.

Début 1967, les choses ne firent qu'empirer avec la sortie du Pool de l'or. Les tensions au Moyen-Orient, et l'effondrement de la livre britannique en Novembre 1967 ont aggravé cette situation. Au début de 1968, l'engagement américain au Viêtnam ne faisait que croître. Les spéculateurs ont alors acheté en masse à Londres en passant de 1967 jusque Mars 1968. Le 14 Mars, les membres du Pool vendirent environ 2,75 milliards de $ d' or pour protéger le plafond de $ 35,20, soit environ 10% du total des réserves depuis la dévaluation de la livre. [4] Ils ont alors demandé à la Reine de l'Angleterre de fermer le marché de Londres. Lorsque Londres a rouvert deux semaines plus tard: les cours sont immédiatement passés à 38 $ et bientôt à 42 $.

La zone plate des 35 $ était une illusion, en tous cas tant que le dollar était une valeur de réserve stable. La tentative de fixer le dollar à 0.888671 grammes d'or pour 35 dollars - alors que le pouvoir d'achat du dollar baissait - a été une bataille perdue d'avance réalisée à grands frais. Les États-Unis et ses alliés ont vendu de grandes quantités d'or à des prix inférieurs dans un marché libre. La ruée vers l'or en 1960 et l'effondrement de l'or à Londres en 1968 sonne comme un rappel pour nous rappeler que la planification centrale des questions monétaires est tout simplement vouée à l'échec.

[1] The Economist, October 22, 1960.
[2] Globe and Mail, September 23, 1960.
[3] The Economist, February 16, 1962.
[4] The Economist, March 16, 1968.

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