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Seul relais de croissance pour les Pharmas: les sociétés Biotechs (JDF)

26/07/2009


Voici un article publié dans le JDF durant l’Été 2009 qui aborde un sujet déjà évoqué dans l’article du WSJ (Lien ICI) et de CNN (Lien ICI), à savoir que les biotechs représentent un relais de croissance pour les Big Pharmas.

DOSSIER RÉALISÉ PAR OLIVIA DERREUMAUX 
| JDF HEBDO | 25.07.2009 | 

Les biotechnologies, sociétés de recherche médicale, sont aujourd'hui plus que jamais considérées par les grands laboratoires comme un relais de croissance indispensable pour pallier une recherche-développement en mal de productivité. Extrêmement gourmandes en capitaux, elles ont été fragilisées par les difficultés de financement nées de la crise financière. Mais les partenariats noués avec les grands laboratoires permettent aux plus prometteuses d'entre elles de tirer leur épingle du jeu.


 Il n'est pas sûr qu'en juin 2008, en lançant son OPA pour acquérir les 44,1 % qu'il ne détenait pas encore de sa filiale américaine Genentech, le laboratoire suisse Roche se soit attendu à entamer une bataille boursière de huit mois avec son partenaire de près de vingt ans. Mais c'est un fait, nombre de sociétés de biotechnologies sont conscientes de l'enjeu qu'elles représentent pour des laboratoires pharmaceutiques à la recherche-développement en panne. Conséquence : pas question pour ces biotechs de brader leurs molécules, des produits ayant nécessité plusieurs centaines de millions de dollars de développement et s'adressant à des marchés potentiels pouvant atteindre des dizaines de milliards de dollars.

Les biotechs, sociétés spécialisées dans le développement de médicaments à partir d'organismes vivants (cellules, bactéries...), sont une révolution au sein d'une recherche médicale travaillant auparavant presque exclusivement à partir de procédés chimiques. Peu connues il y a quelques années et confinées au marché américain jusqu'au milieu des années 80, elles sont aujourd'hui près de 6.000 dans le monde. Un chiffre encore appelé à croître lorsqu'on prend conscience de la multiplicité des solutions thérapeutiques qu'offrent ces techniques de recherche. Selon Ernst & Young, elles devraient représenter en 2010 plus de 100 milliards de ventes au niveau mondial et 50 % des nouveaux médicaments.

Difficile alors de s'y retrouver dans un univers où le taux d'échec reste important (sur 10 molécules entrant en essais cliniques, une seule atteindra le marché). Mais les grands laboratoires suivent de près et depuis longtemps les entreprises dont les pipelines (portefeuilles de produits) arrivent aujourd'hui à maturité. Les plus connues se situent sur le territoire américain : elles représentent 75 % des 85 milliards de dollars de chiffre d'affaires générés par le secteur au niveau mondial. 

D'ailleurs, 18 des 20 plus grandes biotechs sont américaines, et certains de leurs produits figurent dans le Top 10 des médicaments les plus vendus au monde. C'est le cas de l'Enbrel (5,1 milliards de dollars de ventes en 2008), un traitement contre les rhumatismes découvert par la biotech américaine Immunex, appartenant aujourd'hui au groupe Amgen. 

Autre exemple : la recherche issue de la société américaine Genentech a permis de mettre sur le marché le MabThera (un médicament contre la leucémie et l'arthrite rhumatoïde), l'Avastin (traitement du cancer colorectal et du sein) ou encore l'Herceptin (traitement d'une forme de cancer du sein). Des blockbusters de 5 milliards de dollars qui font aujourd'hui le bonheur de Roche. Le laboratoire suisse avait misé dès 1990 sur cette pépite américaine, devenant son actionnaire majoritaire.

  • Des besoins insatisfaits

Si l'issue des recherches effectuées par ces biotechs est souvent incertaine, les laboratoires ont pris conscience de l'importance de ne pas passer à côté du futur blockbuster. Conséquence : les partenariats de recherche ont tendance à être signés de plus en plus tôt.
Sanofi-Aventis, qui a annoncé en mai dernier un accord de licence et de recherche avec la biotech américaine Exelixis, illustre cette tendance. 

Selon les termes de l'accord, Exelixis, qui possède deux molécules anticancéreuses en phase I d'essais cliniques (donc loin de la première commercialisation), recevra du laboratoire français des paiements d'étape pouvant atteindre 1 milliard de dollars ! Et, si les produits sont commercialisés, la biotech touchera des redevances. Un peu cher payé peut-être pour des projets encore risqués, mais cette stratégie illustre un autre enjeu des biotechs, à savoir, leur capacité à répondre à des besoins médicaux encore insatisfaits. « Les Big Pharma se concentrent aujourd'hui sur les biotechs travaillant dans les domaines les plus attrayants commercialement parlant , explique Michael Sjöström, gérant du fonds PF (LUX) Biotech. Les projets les plus prometteurs ont déjà trouvé preneur et, s'il ne devrait pas y avoir d'intensification des fusions-acquisitions, la dynamique de rachat va demeurer car les laboratoires recherchent encore des relais de croissance. » En tête de liste : les biotechs travaillant dans la cancérologie, les maladies métaboliques (diabète, obésité...), la virologie (hépatites B et C, sida...) ou les maladies neurodégénératives (maladie d'Alzheimer). Les réponses thérapeutiques à ces maux sont encore faibles et les laboratoires sont prêts à débourser des sommes importantes pour avoir accès aux traitements innovants. 

Mais pas question non plus de dépenser à tort et à travers. Les projets ne présentant pas une différentiation suffisante par rapport aux traitements existants peinent à attirer l'attention des laboratoires. 

C'est l'amère expérience qu'est en train de vivre le groupe français Nicox, dont la principale molécule, le Naproxcinod, est arrivée en fin de phase III. Cet anti-inflammatoire ne pourra révéler tout son potentiel que si Nicox arrive à signer un accord avec un partenaire bien implanté sur le marché américain. Or cet accord tardera à se matérialiser tant que le produit n'aura pas démontré un profil suffisamment novateur sur un marché de l'inflammation où les besoins ne sont pas criants.


  • Priorité aux liquidités

Beaucoup de biotechs ont misé sur une stratégie intermédiaire, assurant seules les premières phases d'essais cliniques puis « licenciant » leurs produits à de grands groupes.

L'impératif est de gérer au plus près la trésorerie, dans des activités très gourmandes en capitaux. Les sociétés de biotechnologies ont d'ailleurs figuré parmi les premières vicitimes du durcissement des conditions de financement au plus fort de la crise financière. On estime qu'aux Etats-Unis 30 % des biotechs ont moins de six mois de trésorerie devant elles.

Dans l'Hexagone, les investissements dans les biotechs ont chuté de 79 % entre 2007 et 2008, selon une étude de France Biotech. Et les levées de capitaux en Bourse ont fondu. L'an dernier, en France, seul Ispogen s'est introduit, levant 12 millions d'euros. Dès lors, pour ces entreprises devant se refinancer environ tous les trois ans, la gestion du cash reste serrée. Les sociétés françaises cotées ont heureusement encore de la visibilité devant elles. « Je ne serais pas non plus surpris qu'une fenêtre s'ouvre d'ici à cet automne, rassure par ailleurs Michael Sjöström. Cela permettrait d'assister à la fois à de nouvelles introductions en Bourse et à un retour des appels au marché. » De quoi passer la crise assez sereinement pour les principaux acteurs français du secteur.

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