L’AMF a souligné mercredi 26 Mai que les risques du trading haute fréquence pour les marchés en 2010, « une pratique identifiée comme l'une des causes possibles de la chute brutale et mystérieuse des marchés américains le 6 mai dernier » d’après Reuters.
Le Rapport Fleuriot, remis à Christine Lagarde en Février dernier, avait dèjà étudié en partie ce thème et n'avait pas été tendre à ce sujet. Il recommandait d’analyser et de suivre l’activité du high frequency trading afin d’être en mesure d’intervenir par ce type de mesure si certains excès venaient à être observés.
L'AMF a quand à elle estimé dans son rapport sur la "cartographie des risques 2010" que cette pratique du "high frequency trading", qui repose sur des opérations algorithmiques effectuées à des vitesses proche de celle de la lumière, posait notamment des questions pour la sécurité du marché (risques opérationnels, stratégies manipulatoires, surveillance rendue plus complexe) et sur la qualité du processus de formation des prix, l’accès à la liquidité, la transparence.
L'AMF a quand à elle estimé dans son rapport sur la "cartographie des risques 2010" que cette pratique du "high frequency trading", qui repose sur des opérations algorithmiques effectuées à des vitesses proche de celle de la lumière, posait notamment des questions pour la sécurité du marché (risques opérationnels, stratégies manipulatoires, surveillance rendue plus complexe) et sur la qualité du processus de formation des prix, l’accès à la liquidité, la transparence.
Le régulateur français estime notamment que cette pratique menace "l'intégrité du marché dès lors que les stratégies de trading sont détournées de leur objectif initial pour être utilisées à des fins de manipulation de marché". "Le trading haute fréquence fournit (...) des outils susceptibles d'être détournés de leur usage légal."Ces outils sont de nature à faciliter la mise en oeuvre de stratégies manipulatoires ou contraires aux intérêts des clients (front running)", explique encore l'AMF.
Le front running consiste pour un courtier à faire passer ses ordres en fonction de ceux de ses clients dans le but par exemple de devancer le marché. Le régulateur note en outre que les investissements nécessaires en technologie, infrastructure et savoir-faire pour rentrer dans ces marchés lucratifs représentent une barrière à l'entrée, susceptible de créer des distortions de concurrence.
Outre Atlantique, la US Commodity Futures Trading Commission va établir le 14 Juillet un comité consultatif sur les technologies qui tiendra des audiences pour aider le comité à suivre l'évolution rapide du secteur financier. Les audiences se pencheront sur des questions telles que la co-location, les Swap et le High Frequency Trading (HFT). Le Commissaire de la CFTC Scott O'Malia a annoncé que le comité tiendra sa première audience le 14 Juillet pour discuter du HFT. Le comité comprendra des représentants du milieu universitaire, des places de négociation, des chambres de compensation, des dépôsitaires et d'autres groupes.
Le comité "discutera de son développement
dans l'industrie financière, pour permettre à la CFTC de superviser une telle
technologie, de manière à ce que la CFTC ne perde pas de terrain" a
déclaré O'Malia dans un communiqué.
On attend maintenant les décision de la SEC. Son rapport du 14 Janvier 2010, très instructif, devrait donner lieu à des suites après la réponse d'un professionnel du HFT (Tradeworx) qui défend becs et ongle ses acquis. On attend les mesures effectives, qui ne devraient pas être prêtes avant 2011...
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