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Raisons de la sous-performance des Biotechs françaises cotées

06/08/2010

Comme évoqué dans un précèdent article, les Biotechs US ont largement surperformé les Biotechs cotées à Paris au cours des 18 derniers mois. Alors que les biotechs cotées à Paris faisaient du surplace (+1,50%), les Small et Mid caps biotechs US ont pris +65%. Pour quelles raisons avons-nous assisté à une telle sous performance des Biotechs cotées à Paris ?

Cette contre performance des biotechs françaises s'explique de différentes manières. Trois raisons principales justifient principalement cette déception: le niveau de maturité du secteur Biotech en France, le manque de sociétés Biotechs cotées à Paris, l'absence de véritable "champion" biotech made in France mais aussi la froideur des investisseurs pour les projets incertains (capital-risque).

Un problème de maturité

La première biotech française est née en 1976. C'est la strasbourgeoise Transgène. Elle fut créée quatre ans avant le leader mondial, AMGEN. Aujourd'hui, AMGEN vaut près de 55 Milliards $ sur la place New Yorkaise. Transgène vaut de son côté 450 Millions €.

Le cas SANOFI pèse sur le secteur

La Pharma française a annoncé vouloir racheter des sociétés biotechs. En fait, cette annonce a été lancée en Février 2009. Le PDG précisait qu'il préférait confier à des biotechs la recherche sur les nouveaux traitements commercialisés ensuite par le groupe. C'est un geste défensif, lorsqu'on sait que la société a arrêté plusieurs programmes très importants (Acomplia en 2008, Multaq en 2010), et que certains de ses brevets arrivent à expiration. Pour autant, Sanofi n'est pas la seule Big Pharma à faire face à ce genre de difficultés de renouvellement, c'est un peu le même cas pour chaque Big Pharma. Sanofi est aussi très en retard par rapport à ses concurrents, qui ont multiplié les rachats de biotechs au cours des dernières années (une acquisition importante au cours des deux dernières années: Chattem pour 1,9 Milliards $). Le rachat de Genzyme pour 14 milliards € (18,5 milliards $), s'il est officialisé, remettra les pendules à l'heure et pourrait rassurer la communauté financière.




Pour l'heure, le marché sanctionne une société en manque de visibilité. Le PER 2011 de Sanofi est inférieur de 40% à la moyenne des 10 plus grosses Pharma mondiales, qui relaie la valorisation de la Big Pharma française au 11ème rang mondial, alors que la croissance des Revenus et des Bénéfices la situe au 7ème rang mondial. Pour autant, le fait que Sanofi souhaite vouloir se renforcer dans les biotechs devrait soutenir nos biotechs Parisiennes cotées. Mais il n'en est rien! Même l'annonce du rachat de la biotech française FOVEA par Sanofi pour 90 millions € fin 2009 n'a pas fait décoller les cours des biotechs cotées… J'en viens à mon deuxième point.

D'un point de vue fondamental, les Biotechs françaises sont-elles intéressantes ? Le problème ne viendrait-il pas de nos chercheurs ?

Dépenses intérieures de R&D des entreprises par secteur d’activité (milliards d’euros, 2004)

Certaines de nos biotechs ont signé des partenariats avec des grandes pharmas internationales. Comme Nicox avec Pfizer et Merck, Transgene avec Novartis et Roche ou encore Cellectis avec Astra-Zeneca ou Merck. Cela montre bien que les Big Pharmas sont prêtes à s'intéresser au pipeline de nos sociétés cotées. Mai nos chercheurs ne sont peut-être tout simplement pas assez aidés, et les structures d'incitation sont certainement mal articulées. L'organisation actuelle privilégie des pôles de compétence spécialisés.

Source : Asso G5

En France, le public compte pour 40% de la dépense intérieure en R&D (c'est la moyenne dans la plupart des pays de l'OCDE). De même, la part des chercheurs dans la population active est au-dessus de la moyenne des pays de l'OCDE (Source: OEZRATTY).
Le sénateur Claude SAUNIER a émis plusieurs recommandations dans un rapport Parlementaire d'évaluation des Choix scientifiques et Technologiques. Il souligne que "l’absence de taille critique des opérateurs nationaux dans certains secteurs, par exemple les biotechnologies et les logiciels, freine la diffusion des résultats de la recherche".

Le sénateur pointe du doigt des problèmes d'organisation: "lorsque des priorités sont définies, leur mise en œuvre est défaillante". La réforme du crédit impôt recherche intervenue dans la loi de finances pour 2008 a eu pour but d'encourager le développement de la recherche privée. Concrètement, elle a supprimé la part du crédit impôt recherche fondée sur l’accroissement des dépenses en R&D ainsi que le plafond du crédit qui était fixé à 16 millions d’euros. Désormais, le taux du crédit d'impôt est de -30 % pour la fraction des dépenses de recherche inférieure ou égale à 100 millions d'euros et de -5 % pour la fraction de dépenses supérieures à 100 millions d'euros. Première niche fiscale en France en 2009, le CIR permet aux entreprises de déduire une partie de leurs investissements de recherche et développement (R&D) de l'impôt sur les sociétés.

Cette réforme est donc particulièrement intéressante pour les grandes entreprises qui consacrent des sommes importantes en R&D. Mais elle ne bénéficie pas aux petites structures! Bref, il est difficile dans ces conditions de pouvoir se battre contre des géants qui investissent massivement dans la Biotechnologie. Aux US, le capital risque prend le relais pour financer et soutenir les Biotechs. 

Les investisseurs sont trop réticents à investir dans les Biotechs en les jugeant trop risquées

Le problème pourrait être plus profond, en raison de capitaux difficiles à trouver pour investir pendant toute la durée de mise au point d'un produit (qui va de 8 à 12 ans). Certaines voix chez France Biotech évoquent la nécessité de "sélectionner et faire émerger les bons projets, quitte à financer moins d'entreprises pour voir surgir de vrais champions capables de racheter leurs concurrents".

2 commentaires:

Anonyme a dit…

EXCELLENT et écrit dans un français remarquable...BRAVO JEAN RAOUX

8 août 2010 à 17:21
Anonyme a dit…

Document intéressant trouvé sur Boursorama.
Analyse des forces technologiques des entreprises (françaises) cotées en bourse du secteur santé : http://www.knowmade.fr/minidocs/Minidoc-FT2010.pdf

13 août 2010 à 15:19

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